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Mononoke Hime (Symphonic Suite) [anime]
(Ecrit le 01-04-2004 par Menear)
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:: Composition: Joe Hisaishi
:: Arrangements: Joe Hisaishi
:: Nombre de CD: 1
:: Spécial: Joué par l'orchestre philarmonique de République Tcheque
Qui ne connaît pas Princesse Mononoke, le chef d'oeuvre d'Hayao Miyazaki, le chef d'oeuvre de l'animation japonaise...non le chef d'oeuvre cinématographique de ces dernières années. Comme à son habitude depuis quelques années, le grand Miyazaki a confié la bande son à son compositeur fétiche (qui est également celui de Kitano) : Joe Hisaishi.
Il faut bien constater que M.Hisaishi n'a pas fait le travail à moitié, loin de là; il signe avec la bande son de Mononoke l'une de ses plus belle composition. D'ailleurs, M.Miyazaki le dit lui même :
" La musique de Princesse Mononoke est merveilleuse, elle a embelli les images et les a rendues supérieures. " Je ne vous fait donc pas plus attendre, passons maintenant à la critique de ce " Symphonic Suite " qui regroupe, je le rappelle, quelques un des morceaux de la bande son ayant été réorchestrés.
On commence très fort avec pour première piste " The Legend of Ashitaka ", un morceau sublime et divinement bien joué. Si cette piste est plutôt calme au début c'est sans doute pour mieux nous émouvoir lors des différents crescendo présents dans ce morceaux.
On peut également dire que devant ce thème, le mot " symphonique " prend tout son sens, la réorchestration est exemplaire et le résultat est très proche de certaines oeuvres classiques (d'ailleurs les différentes pistes sont divisées en mouvements...).
Si on devait émettre un petit bémol ce serait peut être au niveau de la répétition du thème principal, mais étant donné que celui ci est une pure merveille ce n'est en rien gênant.
On passe ensuite avec " TA TA RI GAMI ", c'est à dire la musique qui accompagne l'arrivée du sanglier, au début du film . Ici les percussions sont diablement bien utilisées et savent se faire suffisamment discrètes pour ne pas trop déranger l'écoute en imposant en même temps un certains contrôle sur l'ensemble de la composition. Malgré cela il faut dire que ce thème (qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs) perd beaucoup de son intérêt lorsqu'il n'est pas accompagné par les images.
La piste suivante est l'une des plus agréable à l'écoute, là encore on comprend le sens du mot symphonique. Le morceau débute très calmement, le thème est joué lentement par une flûte très agréable, puis, aux alentours d'1'35 le morceau s'envole, prend une autre dimension, avec un crescendo magnifique dont le spectateur (car oui, ici l'auditeur est spectateur de l'oeuvre d'Hisaishi) n'en ressort pas indemne. Puis le morceau reprend son " court normal " durant environ une minute jusqu'à l'apothéose, une sorte de fugue jouée par plusieurs violons. Ici Hisaishi s'amuse et prend plaisir à nous perdre dans ses merveilleuses mélodies qui s'enchevêtrent, et il faut dire que l'on prend également plaisir à s'égarer parmi toutes ces merveilles. Puis vient à nouveau le thème principal, toujours très fort, et très beau avant de se calmer et de clore en beauté ce morceau admirable.
Vient ensuite le sublime Main Theme de ce film tout aussi sublime, joué en majorité au piano, il est sans doute le morceau le plus impressionnant de l'album. Ici deux instruments dominent, le piano et le violon.
Le premier vient donner une agréable impression de douceur pendant que l'autre l'accompagne admirablement avant de jouer les premiers rôles. Et c'est ce qui arrive plus tôt qu'on ne le croit, puisqu'aux alentours des 3 minutes Hisaishi nous berne, alors que l'on s'attends à un gigantesque crescendo, le morceau se calme mais gagne en intensité : tous les violons et uniquement les violons reprennent le magnifique thème, et je peux vous garantir que l'on ne reste pas insensible devant ce type d'orchestration. Jamais jusque là je n'avais pu avoir la chance d'écouter un passage d'une telle intensité et d'une telle grâce...Mais ce court moment ne dure finalement que 10 petites secondes, puisqu'ensuite le morceau repart de plus belle servis par de nombreux crescendos. En un mot je crois que c'est tout simplement la piste la plus émouvante, la plus riche, en bref la plus belle du CD...
" The Forest of the Deer God " vient ensuite, c'est ce qu'on pourrait appeler un morceau calme au début, très calme même, vraiment très agréable à l'écoute. Puis aux alentours de 2'10 le morceau s'accélère et devient un peu moins sympa à écouter. Un peu à l'instar de la piste 2, la piste 5 ne peut pas être appréciée à sa juste valeur si on la prive d'images...
La piste 6 est très proche de la précédente, à savoir très calme au début, puis bien plus intense passé les 2 minutes. Là encore, les images manquent cruellement au morceau afin de bien l'apprécier pleinement.
" The World of the Dead - Adagio of Life and Death " est elle très intense dès le début, avec notamment la présence de percussions discrètes mais tellement importantes... Le morceau est véritablement très rythmé et l'écoute n'est pas forcément très agréable à tout moments mais heureusement, aux alentours des 4 minutes le morceau se calme et devient plus agréable, grâce à une très belle prestations de messieurs (et mesdames) les violonistes. Puis le morceau repart dans le style du début...
Après des pistes aussi exceptionnelles, il faut croire que M.Hisaishi aura voulu finir son album en beauté, puisqu'en guise de dernière piste, il nous sert " Ashitaka and San ", un morceau sublime, calme et ou le maître nous montre tout son art en tant que compositeur mais aussi en tant que pianiste. En effet les passages joués au piano sont très impressionnant et on comprend vite que M.Hisaishi est, en plus d'un très grand compositeur, un pianiste très doué.
J'aimerais terminer sur une note un peu moins positive que ma critique, car je trouve vraiment dommage que le thème chanté ne soit pas présent sur cet album...Enfin bon, c'est vraiment la seule remarque négative que je puisse faire à propos de cet album...
Voilà, je ne sais pas vraiment quoi dire de plus, et de peur de me répéter je ne rejouerais rien, tout est dit, ou plutôt écris, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire...
Menear
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