Chers amis kingdomiens, je profite de cette maussade journée (vous avez remarqué que je n'écris des articles que lorsqu'il fait un temps immonde ?) du premier août pour vous parler des différents types de jeux de rôle existant.
Eh oui amis kingdomiens ! Le jeu de rôle tel que j'ai pu vous le présenter précédemment n'est pas la seule facette de ce vaste univers !
C'est pourquoi je vous parlerai, entre autres, des livres dont vous êtes le héros, ainsi que des jeux de rôle grandeur nature, couramment appelés GN. Pour en savoir plus sur le jeu de rôle sur table, z'avez qu'à lire l'article qui lui est intégralement consacré.
Livres dont vous êtes le héros ? On rentre dans un livre maintenant ? L'a trop fumé de plumes de chocobo le Tisseur !
Nombre d'entre vous connaissent sans doute ce type d'ouvrage, qui est en soi une excellente approche à l'univers du jeu de rôle.
Ces livres, dont la thématique subit autant de variations qu'il existe de types de romans, vous met dans la peau d'un aventurier, ayant la plupart du temps une mission bien héroïque à accomplir, comme sauver un royaume, affronter un vilain démon, détruire un vaisseau des pirates de l'espace, coincer un criminel ou encore boire cul sec une bouteille de Ice Tea en moins de 15 secondes (ndGunn: ahah facile...) mais là je m'égare.
Tout comme dans le jeu de rôle traditionnel, vous aurez un certain nombre de décisions, relativement limitées, à prendre avant de partir à l'aventure.
Une fois votre paquetage et vos compétences décidés, vous lisez le petit 1 de l'aventure. Il ne s'agit pas ici de la page 1, mais du court paragraphe en dessous de ce chiffre.
C'est là que se trouve l'originalité des livres dont vous êtes le héros. Ils ne se lisent pas dans un sens traditionnel. Une fois que vous avez fini de lire un paragraphe, on vous demande de faire un choix (comme prendre la porte à gauche ou descendre une échelle par exemple). A chaque choix correspond un nombre. Vous cherchez alors ce nombre dans le livre et lisez le paragraphe correspondant.
Les systèmes de batailles varient en fonction des livres, mais on vous demandera la plupart du temps de tirer au hasard sur une table (un peu comme vous feriez avec un dé dans un jdr sur table) et de comparer les résultats obtenus par votre personnage et par son antagoniste.
Les avantages de ce genre d'ouvrage sont nombreux.
D'une part, il s'agit d'une introduction en douceur au monde des jdr. Vous êtes seul certes, mais l'aventure racontée dans ces livres donne une bonne idée de ce en quoi peut consister un scénario. Les choix dont vous disposez tout au long de l'histoire donnent un aperçu des possibilités offertes par un jeu de rôle sur table. A titre de comparaison, il y a autant de différence entre un livre dont vous êtes le héros et un jdr sur table qu'entre un livre et la Bibliothèque Nationale de France.
Dernier « avantage », vous n'avez pas besoin d'être à plusieurs pour en profiter.
Mettez vous tranquillement dans un coin, commencez à bouquiner… Vous voilà au cœur d'une aventure passionnante dont vous faites intégralement partie, et où vos choix seront déterminants pour votre survie.
Autre grand classique dans la famille du roleplaying, le jdr Grandeur Nature.
Comme le nom l'indique, il s'agit ici non plus de réciter seulement les actions de son personnage, mais bien de jouer ce personnage en tant que tel, et en costume s'il vous plait !
Il est clair que le GN ne plaira pas à tous, tant il est soumis à de nombreuses contraintes. Tout d'abord, et contrairement au jdr sur table, c'est un loisir extrêmement onéreux, cher, expensive, caro, valant son pesant de girafes polaires.
En effet, si on peut toujours s'arranger pour se constituer un costume en économie, on préférera en général s'acheter armes et déguisements tous faits (enfin vous je sais pas mais vu que je suis pas bricoleur et couturière pour deux sous…). Et là, ça fait mal, très mal. Comptez en moyenne entre 70 et 100€ pour une arme correcte (c.a.d latex et axe en fibre de carbone ; solide et assez mou pour ne pas faire mal), et au moins autant pour le costume. Sachant qu'il existe de très nombreuses variantes de GN et que les costumes souffrent en général pas mal pendant les séances, je vous laisse imaginer le prix de la chose au final.
Il est vivement recommandé d'ailleurs d'acheter son arme dans le commerce, dans la mesure où leur usage fait l'objet de restrictions importantes : pas de coups d'estoc, pas d'armes « dures » ni trop pointues, bref, rien qui puisse causer de réel bobo.
Autre petit détail un brin gênant, l'organisation. Pour faire un GN, il faut être nombreux, très nombreux. Bien plus nombreux en tout cas que pour une partie de jdr sur table. C'est simple, imaginez-vous quelques factions dans un vaste décor (forêt, usine abandonnée…), avec une vague trame d'ensemble et des objectifs plus ou moins définis. Le GN demande des moyens relativement, voire très élevés, ainsi qu'une organisation poussée et souvent poussive.
Ainsi, il faut souvent s'inscrire longtemps à l'avance pour la plupart.
Ces inconvénients mis à part, le GN reste une expérience très intense, car elle permet non seulement de vivre à travers son personnage, mais de littéralement l'incarner physiquement, et de sortir des contraintes de la vie réelle de manière réellement immersive. On ne joue plus son personnage, on le devient.
Je rassure encore une fois mes bien aimés détracteurs, le GN n'est pas une usine à zouzous, ni une secte, ni une œuvre diaboliste. C'est, tout comme le jdr sur table, un moyen formidable de vivre une expérience différente et de s'amuser !
J'en termine là pour aujourd'hui, amis kingdomiens, en attendant le prochain papier que je vous pondrai sans doute en même temps que la publication du dossier tant attendu de notre père Cidou…