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Cowboy Beebop (Blue) [anime]
(Ecrit le 01-04-2004 par Menear)
:: Composition: Yoko Kanno
:: Arrangements: Yoko Kanno
:: Nombre de CD: 1
Finissons en beauté la critique de l'OST de Cowboy Bebop avec le dernier CD qui la compose, j'ai nommé Cowboy Bebop OST 3 Blue.
D'un point de vue purement personnel il s'agit de la plus belle galette de cette merveilleuse OST, de par son côté intense et sa quantité appréciable de thèmes chantés ce troisième CD se hisse sur la première marche du podium devançant, de très peu, le deux premier CD. Mais assez tergiversé, entamons maintenant la critique de cette merveille.
On attaque très fort avec le sublime mais tragique Blue. Pour éviter tout spoiler je n'expliquerait pas pourquoi cette chanson est tragique, ceux qui ont vu la série le savent. Pour expliquer rapidement ce morceau est le thème final de Cowboy Bebop; celui qui clôture le tout dernier épisode. Ici Mai Yamane nous livre une performance exceptionnelle en tant que chanteuse. Le style qu'elle adopte pour Blue est à des années lumières de celui qu'on a pu entendre sur l'OST 2 à savoir jazzy. Le morceau commence sur des choeurs avant que ceux ci ne laisse la place à la dite chanteuse. Si la première minute est assez calme, le thème s'envole littéralement aux alentours d'1'57 rendant le morceau très intense (impression d'intensité qui redouble avec le retour des choeurs). Cette chanson est vraiment un des incontournable de ce CD et on a souvent tendance à remettre le CD au début pour réécouter encore et encore cette chanson d'exception.
La deuxième piste est également une chanson, " Words that we couldn't say " est bien plus calme que la plage précédente. Pour interpréter cette chanson on retrouve Steve Conte (déjà fort impressionnant sur " Rain ") , il tient ici son rôle à merveille même si, parfois, mon attention est plus retenu par les superbes prestations du violon qui joue en fond sonore.
On passe à la piste suivante, fort sympathique, " Autumn in Ganymede " est dans un style assez particulier qui évoque la salsa (dans les rythmes) mais qui se rapproche également du jazz. Un morceau cool mais sans plus...
La quatrième plage du CD est beaucoup plus remuante que les deux qui la précédaient. " Mushroom Hunting " , car c'est là son nom, ne donne pas vraiment dans un style particulier c'est surtout un mélange audacieux de divers style et sonorité différentes. Le mélange est plutôt réussi, agrémenté de quelque passage chantés fort sympathiques. On notera aussi et surtout la bonne prestations de ces messieurs les joueurs de trompette, trombone et saxo (à savoir respectivement Steven Bernstein, Josh Roseman et Paul Shapiro). Je rajouterais qu'en plus de nous faire passer un bon moment cette piste à l'avantage de nous rappeler un épisode assez marrant de la série.
On sautera " Go Go Cactus Man " (qui est je trouve, une piste sans grand intérêt comparée à ce qui vient après) pour nous intéresser à la troisième chanson du CD, baptisée " Chicken Bone ". L'intro est assez rythmée mais vierge de toute parole, lorsque celles ci arrivent on remarque avec étonnement que la voix se fait extrêmement discrète, ce qui, je trouve renforce mon attirance pour cette piste. La voix de la demoiselle est assez étrange et ne plaira sûrement pas à tout le monde, elle se fera tout de même plus imposante pendant les refrains qu'elle chante en duo avec un chanteur masculin.
Passons rapidement à la piste 7, que je ne porte pas dans mon coeur...C'est un morceau assez pénible à écouter lorsqu'on le prive d'images je trouve, autrement, lorsqu'il accompagne la série c'est une musique d'ambiance qui est vraiment nécessaire..
On tombe ensuite sur la piste 8, " N.Y. Rush " qui se trouve être, à deux trois choses près, la même piste que la plage numéro 2 du premier CD (baptisé simplement " Rush "). Ces deux morceaux étant quasiment identiques, reportez vous à la critique du CD 1 pour en savoir plus...
Nous voici désormais en compagnie d'Emily Bindiger qui nous chante merveilleusement bien cette chanson, toute aussi merveilleuse, baptisée " Adieu ". Ce morceau est assez proche de certaines chanson des années 50, qui réunit la chanteuse, un piano et...c'est tout. Il n'en faut pourtant pas plus pour nous émouvoir, nous attendrir, en bref nous séduire. On dit alors Adieu à Emily Bindiger, à moins bien sûr de la faire recommencer...
La dixième piste de ce CD est aussi ma préférée, on y retrouve l'excellent Steve Conte pour ce qui est sûrement sa meilleure prestation. Cette balade tragique (le passage de la série qu'elle accompagne n'est pas des plus joyeux) est très émouvante, pour ne pas dire triste. Hormis Steve Conte on retrouve une série d'instruments divers, que je ne citerais pas, mais clin d'oeil particulier au violon qui, surtout vers la fin, rend grâce à la voix de l'interprète. Le final de ce morceau est des plus appréciable (aux alentours de 3'33), lorsque les instruments se taisent, laissant la place à Steve Conte rejoint petit à petit par le violon, le violoncelle puis, de nouveau, tous les instruments. Rien à dire, c'est superbe.
On enchaîne ensuite avec le célèbrissime " Ave Maria " qui se fait une petite place dans cette OST. Ce morceau est bien sûr la musique qui accompagne l'opéra dans l'épisode 5, je n'est pas grand chose à dire à par que tout le monde devrait entendre cette merveille au moins une fois dans sa vie, vraiment, c'est un morceau magnifique, point final.
La piste 12 est vraiment très belle elle aussi, bien qu'un peu courte. C'est en fait le thème de " The Singing Sea " repris sans paroles façon " boite à musique ". Le résultat est très beau, mais, je le redit, trop court (1'08)
La piste suivante n'est pas ma préférée, loin de là, je la trouve assez étrange en fait. C'est pourtant Mlle Emily Bindiger qui interprète cette chanson, mais je ne sais pas, quelque chose manque à cette piste et, pour moi, elle ne s'élève au niveau d'Adieu malgré quelques passages vraiment très bons.
" Wo qui non coin ". Tel est l'étrange nom de cette piste 14 tout aussi étrange. Mais étrange ne veux heureusement pas dire mauvais, c'est bien le cas de ce " Wo qui non coin ", une étrange merveille. La bizarrerie de cette plage peut peut être s'expliquer par le style très spéciale de la chanteuse Aoi Tada, que je n'arriverais pas à décrire. Enfin bon, ce morceau est un de mes préférés sur cet album et qui, si vous voulez vous faire une idée, est assez proche de " Cats on mars " de l'OST 2.
La piste 15 n'a rien de transcendant, elle est assez sympathique certes mais ne mérite pas qu'on s'y attarde.
C'est tout le contraire de la 16ème plage, une nouvelle reprise du thème de " The Singing Sea ", le ton est franchement mélancolique, voir même carrément déprimant. Mais cela ne dérange pas l'écoute du morceau, ce style blues lui donne quelque chose en plus...Au passage un grand coup de chapeau à Steven Berstein, le trompettiste, qui est, on peut dire l'acteur principal de ce " Farewell Blues ".
On finit avec une piste plus ou moins cachées, il s'agit de " See you space cowboy " qui est en fait le thème du générique de fin mais dans une version longue (la version que l'on entend dans le dernier épisode). Cette version magnifique clôt en beauté ce CD que tout fan de Cowboy Bebop ou tout amoureux de musique se doit de posséder.
Tirons une petite conclusion sur cette magnifique OST qu'est celle de Cowboy Bebop, tout simplement en disant que c'est sans doute la plus belle bande son de japanim' que j'ai eu la chance d'écouter, elle allie originalité de composition avec perfection (ou presque) d'interprétation, vraiment on ne peut dire qu'une chose: Chapeau Mlle Kanno !
Menear
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