On ne peut rien obtenir sans sacrifices.
On doit offrir un objet d’une valeur équivalente pour obtenir ce que l’on veut.
C’est le principe de l’équivalence en alchimie.
Nous pensions qu’il s’agissait de la loi qui régissait le monde, quand nous étions jeunes.
I Introduction
Une review sur Full Metal Alchemist (FMA), une sensation étrange m’envahit, serait-ce ces yeux réprobateurs dans mon dos ? Il faut dire que la série, de par sa grande originalité et sa qualité indéniable, a été un succès retentissant, rassemblant une communauté de fans prêts à tout dans le monde entier. 1 120 000 DvD et 1 510 000 CD single du premier générique vendus, 6.1% d’audimat en moyenne, et ce juste au Japon ; FMA s’est transformé en véritable tsunami balayant sans vergogne toute communauté d’otaku digne de ce nom et propulsant son auteur, inconnu, au rang de figure emblématique. D’ailleurs, cette série m’a moi-même beaucoup touché, alors : chronique d’un succès mérité ? C’est ce que nous allons voir.
II Fiche technique
Hist. originale. : Hiroshi Arakawa
Producteur :
- Hiro Maruyama
- Masahiko Minami
- Ryo Oyama
Directeur : Seiji Mizushima
Scénario : Sho Aikawa
Chara. design : Yoshiyuki Ito
Monster design : Junya Ishigaki
Décors : Shinji Aramaki
Dir. artistique : Kazuyuki Hashimoto
Dir. animation : Koji Sugiura
Dir. photographie : Toru Fukushi
Musique : Michiru Oshima
Acteurs :
- Edward Elrich : Romi Paku
- Alphonse Elrich : Rie Kugimiya
Produit par :
- BONES
- Mainichi Broadcasting
- Aniplex
(tirée de scfi-universe.com)
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III Synopsis
Full Metal Alchemist exploite une technique que l’on retrouve dans bon nombre d’animés. La série commence par deux épisodes chronologiquement avancés avant de se transformer en une sorte de long flash-back qui ne rattrape le début que vers la moitié des 51 épisodes.
C’est donc au bout d’une quarantaine de minutes que l’on découvre nos deux protagonistes tels qu’ils étaient au début de leur épopée. Alphonse (le plus jeune) et Edward (d’un an son aîné) vivent seul avec leur mère, loin de tout. Cette dernière, en dépression depuis la disparition de son mari, célèbre alchimiste, tente tout de même d’élever ses deux enfants avec beaucoup d’amour. Ayant hérité des capacités paternelles, ils montrent un intérêt croissant pour cette science redoutable qui permet de modifier la matière pour en changer les propriétés. Seules règles à respecter, l’objet créé doit avoir la même valeur que la matière utilisée et les transmutations (nom donné à la technique permettant la transformation) humaines sont formellement interdites.
A la mort de leur mère, Al et Ed tentent de la ressusciter en bravant ainsi le second interdit. Mais la transmutation humaine s’avoue être aussi dangereuse pour les utilisateurs qu’inefficace à ramener l’âme maternelle dans son corps d’origine. Le tribut qu’ils payent alors pour cet échec est énorme. Ed y perd son bras droit et sa jambe gauche tout en sauvant de justesse l’âme de son frère qu’il scelle dans une armure alors que son corps est aspiré.
Equipé par la suite d’une armure intégrée pour remplacer les membres perdus, c’est avec la promesse de retrouver leurs corps originels que les deux enfants se mettent en route, décidés à devenir alchimistes nationaux.
IV La place de l’alchimie
L’alchimie ne fait pas vraiment partie de la culture japonaise. Légende purement européenne (allemande à l’origine), la quête de la pierre philosophale a rarement traversé les océans pour servir de base à un animé. Full Metal Alchemist a donc un gros point positif et pas l’un des moindres : son originalité.
Le concept de base de l’alchimie est la transformation de la matière à l’aide de différents symboles formant un cercle et canalisant l’énergie du lanceur. Pourtant chacun à sa manière de l’appréhender. Transmuter l’air en feu à des fins militaires, un humain avec un animal pour créer une chimère à des fins scientifiques, ou du charbon en or pour aider une ville dans le besoin à des fins humanitaires, chaque alchimiste a sa spécialité, parfois honorable, souvent détestable mais toujours impressionnante. Aussi, on retrouve des alchimistes hauts placés dans les nombreuses institutions du monde dans lequel évoluent Edward et Alphonse.
Malheureusement, la plupart des personnages que nous découvrons dans FMA développent un ego totalement démesuré en même temps que leur pouvoir. Le sentiment d’être supérieur car possédant une force incomparable gagne un grand nombre d’entre eux qui n’ont alors plus aucun scrupule à sacrifier des vies humaines, atteignant parfois un état proche de la folie. Le pouvoir qui dévore l’humanité, la puissance que nous ne savons pas contrôler et qui fait ressortir nos instincts les plus brutaux, c’est l’un des messages de Full Metal Alchemist.
Pourtant, il est difficile de cataloguer les bons et les méchants, un gros travail a été fait sur la psychologie des différents protagonistes et même si les actions de certains nous révulsent, la plupart des alchimistes sont trop complexes pour être jugés sur un simple fait. Au milieu de tout cela, les seuls à évoluer sans trop s’inquiéter du monde qui les entoure sont les frères Elrich. Utilisant leurs pouvoirs avec une certaine pureté, sans doute due à leur jeune âge, ils sont un peu ce que l’on se serait attendu à voir dans une série classique, des alchimistes exclusivement bons et courageux. Pourtant leurs objectifs personnels passent très souvent avant le reste et ils s’avèrent bien moins innocents qu’on pourrait le penser initialement.
L’auteur a ainsi la bonne idée de ne pas nous sortir l’archétype des personnages à forts pouvoirs, soit bons soit méchants, combattant les uns contre les autres pour un idéal opposé. Nous avons là une bonne dizaine de protagonistes incroyablement complexes, aux objectifs mal définis et à la puissance aussi redoutable qu’à double tranchant.
V A la recherche de la pierre philosophale
La quête de la pierre philosophale devient vite le but premier de l’aventure. Dans la légende originelle, sa capacité est de permettre la transformation du plomb en or, but ultime de tout alchimiste. Dans FMA, créer de l’or semble à la portée du premier venu alors ce trésor convoité prend une propriété différente, celle de passer outre le principe de l’équivalence. Aussi les deux frères pensent qu’en sa possession, retrouver corps et membres deviendrait possible. Mais tout n’est pas si simple, d’après les livres, ce n’est pas l’alchimiste qui trouve la pierre mais le contraire et malheur est promis à tous ceux qui commenceraient à s’y intéresser. Pataugeant au début, Al et Ed ne semblent pas vraiment avancer dans leur recherche qui prendra une grande partie de la série.
Rapidement, des ennemis apparaissent en la personne des homoncules. Ces êtres à l’apparence humaine mais aux capacités démesurées, recherchent aussi ardemment la fameuse pierre. Opérant souvent dans l’ombre pour observer voire devancer discrètement les deux frères, ils en viennent parfois à engager un combat qui tourne rarement à la faveur de la famille Elrich. Très calculateurs, ils contrôlent souvent des personnages hauts placés en leur promettant pouvoir et gloire. Leur principale monnaie d’échange est la pierre rouge, sorte de copie moins efficace de la pierre philosophale qui permet à n’importe quel alchimiste de décupler ses pouvoirs. Pour quelle raison ces êtres cherchent-ils la pierre ? La réponse à cette question, ainsi que la raison de leur existence, représente l’un des tournant de la série et je ne peux pas me permettre de vous gâcher la surprise. Ils restent certainement les protagonistes les plus intéressants et les plus énigmatiques de la série.
A l’inverse, un autre adversaire, que l’on n’arrive ni à aimer ni à détester de par son terrible passé, cherche à tout prix à empêcher la découverte de la pierre. Il s’agit de Scar qui dans sa lutte contre les alchimistes va souvent interférer avec la mission de nos deux héros.
Utilisant son propre corps comme catalyseur, il parvient à faire cesser les transmutations dans la phase de destruction qui précède celle de création. Son pouvoir, redoutable, va vite en faire un élément gênant dans la quête.
La recherche de la pierre philosophale est l’objectif principal de nos deux héros mais en fait un prétexte à de multiples rencontres. Si les alchimistes et leur étude se trouvent être un plaisir de tous les instants, les nombreux ennemis qui se dressent contre Ed lors de sa quête sont aussi fouillés que s’ils étaient eux-mêmes les personnages principaux. Comme pour les alchimistes, leur psychologie complexe fait qu’on hésite constamment entre les haïr ou les aimer. Un dosage rarement aussi bien géré que dans cette série qui la rend ainsi, au fil des rencontres, d’autant plus passionnante.
VI Les frères Elrich
Le lien qui unit les deux frères est, avec l’alchimie, au centre de cet animé. Au-delà de la simple relation d’entraide et/ou d’amitié, voire d’amour plus ou moins discret qui fait la base des duos dans la japanimation, nous observons deux personnages unis par le même sang et livrés à eux-mêmes dès leur plus jeune âge. Aucun des deux n’hésiterait à mettre sa vie en jeu pour l’autre. C’est d’ailleurs sur cette union que se base l’excellente fin de l’épopée, à la fois originale, surprenante et un peu triste … mais en dire plus serait inhumain de ma part.
Pourtant les deux ont un caractère clairement opposé.
Edward est peut être petit en taille et jeune en âge, il ne s’en montre pas moins mature que n’importe quel adulte. Se dégage de ce protagoniste une grande force de caractère ainsi qu’un charisme certain. Courageux et téméraire, très intelligent, souvent prêt à aider les autres … son seul gros défaut reste son côté « rentre dedans » souvent refreiné par Al. En combat, il utilise sa capacité à transmuter sans cercle, en combinaison avec ses membres métalliques qu’il transforme en lames. Son excellente condition physique lui est aussi d’une grande aide, prouvant encore une fois que les japonais vénèrent le vieil adage de l’esprit fort dans un corps fort qui s’avère d’une incroyable efficacité.
A l’opposé, Alphonse n’apprécie pas particulièrement le combat. Possédant pourtant une force énorme et une quasi-invulnérabilité dues à se condition, il réfute toute forme de violence inutile. Assez timide, vraiment naïf et parfois même malléable, il n’a pas exactement la maturité de son frère même s’il rivalise en intelligence avec ce dernier. Des deux, c’est peut être celui qui évolue le plus au cours de la série, notamment après un passage de longues réflexions quant à son humanité, au milieu de l’histoire.
Pourtant au-delà du sang commun et des épreuves passées, deux éléments unissent les frères, le premier est leur passion dévorante pour l’alchimie qui s’avère, en plus, être le moyen de réaliser leur promesse. Le second concerne le spectateur, ces deux héros sont terriblement attachant, à un degré peu souvent atteint, ce qui contribue fortement à l’accroche de la série. On se sent rarement autant impliqué par la destinée des personnages, et de ce côté-là, l’auteur a fait très fort. Ils sont tout simplement addictifs, si vous me permettez l’expression.
VII Personnages secondaires
Le premier personnage, certes secondaire, mais néanmoins très important que nous découvrons est Winly (que j’ai vu aussi écrit Winry). Se présentant au début comme la copine d’enfance, elle retrouve ensuite plusieurs fois nos héros. Ses impressionnantes capacités dans la réparation des armures intégrées en fait une rencontre inévitable après plusieurs combats. Détail marrant à ce propos, Ed qui peut pourtant retransformer un transistor réduit en morceau en un équivalent parfaitement fonctionnel est incapable de redonner à ses membres mécaniques leur forme première. Son caractère est assez basique, enjouée, toujours souriante et terriblement dynamique, craquant pour la moindre clé à molette et profitant honteusement de la paye d’alchimiste des deux ; elle se présente donc comme une fille tout ce qu’il y a de plus normal (on va m’en vouloir). Et c’est peut être pour cela qu’elle est attachante, au milieu de tous ces alchimistes, elle est l’humaine à laquelle nous nous identifions, aux réflexions plus simples, beaucoup plus accessible.
Le second personnage important qui apparaît est le major Hugh. Ce dernier permet une intéressante transition entre les alchimistes, qu’il côtoie continuellement et qu’il a appris à comprendre et les humains « normaux » puisqu’il n’a lui-même aucun pouvoir. Ce dernier possède une double personnalité assez surprenante. Etant utilisé très souvent par l’auteur comme personnage comique, complètement gaga de sa fille et aux paroles très décalées. Il œuvre en fait avec assiduité au but qu’il s’est fixé sans attirer de regards sur lui. Son côté « fouille-merde » pourrait pourtant lui attirer des ennuis au cours de la série. Inutile encore une fois de démontrer que le caractère et la personnalité des personnages ont fait état d’un travail sérieux.
Certainement l’un de mes personnage préféré, le lieutenant colonel Roy Mustang, alchimiste d’état confirmé, exploite son affinité avec le feu à des fins militaires. Très sérieux et affichant parfois une grande froideur quand le temps des combats est venu, il est loin d’être le personnage le plus innocent de la série, vision qui s’impose quand son passé nous est dévoilé petit à petit. A l’heure actuelle, son but est de réussir un coup d’état et ainsi de prendre le pouvoir, il attend patiemment le bon moment. Pourtant, dans la vie normale, quand l’ennui s’entasse avec les paperasses, ce dernier prend un visage très différent : grand coureur de jupon, adorant se mêler de la vie privée des autres, aux propos parfois vraiment déplacés, il redevient l’humain que cachait son faciès d’alchimiste du feu. Un personnage fort qui m’aura plusieurs fois beaucoup intrigué, intéressé et amusé au cours de la série.
Notre tour d’horizon des différents alchimistes nationaux continue avec le personnage comique par excellence, l’alchimiste au bras puissant, le major Armstrong. Nous le découvrons assez tard dans la série mais je n’ai pas pu m’empêcher d’en parler tant il amène les uniques sourires pendant les passages les plus tragiques de l’aventure. Fier de son corps parfait et des techniques ancestrales de sa célère famille (« Ecoutez le bruit de mes muscles !! »), il passe son temps à passer pour le « bof » du groupe (cf. son duel de musculature avec le mari du maître des frères Elrich, pour ne citer que ce passage poignant) et ainsi détend l’atmosphère. Pourtant, le traiter d’inutile serait clairement hors propos tant sa vantardise est proportionnelle à son efficacité. Comme bon nombre d’alchimistes hauts gradés dans l’armée, son pouvoir s’avère suffisamment puissant pour qu’il s’impose en combat (par mesure de spoil, pas plus de détails). Peut être l’un des seuls personnages relativement simple à cerner.
Le dernier alchimiste à présenter est certainement l’exemple le plus frappant du côté obscur de cette science. Néanmoins, je suis obligé d’en dire suffisamment pour gâcher tout le plaisir de ceux qui n’ont pas encore vu les épisodes 6 et 7. Attention au spoil donc !
Toujours là ? Alors si je vous dis l’alchimiste tisseur de vie, Shou Tucker, vous savez de qui je veux parler. Ce dernier, contrairement à ce que son titre laisse supposer, ne semble plus avoir de considération pour la vie. N’hésitant pas à sacrifier des personnes, et pas des moindres, pour faire progresser la science ou plus certainement ses propres connaissances en alchimie. Son état s’approche réellement de ce que l’on pourrait décrire comme une folie engendrée par le désir de toujours plus de puissance. Full Metal Alchemist revient très souvent sur l’importance de la vie et sur la nécessité de ne pas la retirer, en opposition à cela, le personnage de Tucker en devient l’emblème négative. Pourtant, pour différentes raisons, l’auteur finit par nous le faire prendre en pitié plutôt que de nous le faire détester. Une très habile diversion à voir la haine qu’on peut lui porter à la fin de l’épisode 7.
J’aurais pu encore digresser longtemps sur le passé et les motivations de Scar, ainsi que sur la psychologie des différents homoncules qui font pour la plupart partie de mon panthéon des personnages les plus intéressants, tellement souvent obnubilés par leurs questions existentielles. Mais aussi sur des rôles plus secondaires mais néanmoins nécessaires comme celui de l’alchimiste de cristal ou écarlate mais je gâcherais probablement le plaisir de la découverte pour une partie d’entre vous.
VIII Technique
Il aurait été dommage après tout cela de vous avouer, la larme à l’œil que l’animation est désastreuse, les voix désagréables, la musique nullissime et le character design foireux.
Heureusement, vous pouvez souffler, il n’en est rien. FMA est même un exemple de ce qui devrait toujours se faire en terme de qualité. Par quoi commencer ?
Le dessin avant toute chose est très soigné, les décors qui alternent entre un vide nécessaire et une ville active sont toujours bien réalisés et savent à la fois se faire naturels et pas obnubilant, s’intégrant parfaitement au reste. Les personnages issus d’un character design de talent sont tous simplement parfaits. La correspondance qui se fait avec leur caractère, le charisme qui se dégage de certains, le côté instantanément attachant de Al et ED … Tout a été fait avec beaucoup de doigté pour un résultat convaincant. Enfin, s’il fallait décerner un véritable oscar aux différents dessinateurs, ça serait pour les effets lumineux. FMA fait la part belle aux projections de lumières et aux différents éclairs. Leur rendu, accentué par des ombrages très cohérents, est vraiment un modèle du genre.
La bande originale est un autre des moteurs de la réussite. Je conseille fortement à chacun de trouver la musique du premier générique qui s’écoute en boucle soir après soir. Plus sérieusement, le studio a fait très fort en proposant à différentes stars de signer les 4 intros et les 4 outros de cette série magistrale. Aussi, rarement des OST se sont aussi bien vendus au Japon et la cause en est double, les musiques d’ambiance sont aussi un exemple du genre. Pour vous le prouver, regardez au hasard l’épisode 3, les musiques qui accompagnent les différents moments forts de l’enfance des héros (la décision de ressusciter leur mère, l’entraînement, la maison qui brûle …) renforcent l’intensité tragique de ces instants avec une finesse rarement égalée. Et cela continue tout au long de la série, que ce soit pour les passages tristes, joyeux, remplis d’actions, de combats, de remises en causes … J’aurai vraiment du mal à croire que l’on puisse se plaindre de la bande original de FMA.
Les voix sont aussi très bien, les acteurs se sont tous déchaînés pour permettre une plus grande crédibilité de l’ensemble. Mention spéciale pour celle de Ed qui affiche une sonorité très adulte (ce qui n’a été que très peu respecté dans la version française : notre héro a une voix d’enfant peu sûr de lui !)
Enfin l’animation est au niveau de ce qui se fait maintenant, à la limite d’un film, les mouvements sont décrits sans accroches ni saccades et paraissent tout ce qu’il y a de plus naturels. Ca parait rien mais ça joue énormément et c’est vraiment le minimum que nous devrions être en droit d’exiger pour absolument toutes les séries à l’heure actuelle.
IX La place du manga
Un testeur sérieux aurait commencé par parler du manga car il s’agit après tout de l’œuvre originale. Personnellement, je me suis concentré sur ce qui est le plus connu en France. Au Japon, ce manga a été un succès retentissant permettant à notre jeune mais néanmoins talentueux auteur (Arakawa Himoru) de se propulser près du sommet. Pour information, si l’on regroupe les 8 premiers tomes de FMA, c’est plus de 11 millions d’exemplaires qui se sont écoulés au Japon. Ce succès a forcément attiré le studio Bones (Cowboy Bebop, Rahxephon …) qui s’est ainsi attelé à la production de l’animé avec l’habituel professionnalisme qu’on leur connaît. Ils ont rapidement rattrapé notre brave mangaka et ont alors suivi une branche exclusive. Aussi le manga, qui continue à être publié au Japon, diverge (presque) complètement du scénario de l’animé à partir de l’épisode 26. Je vous encourage d’ailleurs tous à le découvrir. En attendant sa très probable future édition française, on trouve assez facilement des traductions sur internet (même si c’est très désagréable à lire en JPG).
Si je devais conclure cette courte neuvième partie de mon test, je dirais simplement que le manga, comme l’animé est à la fois d’une grande qualité et une réussite indéniable au succès immédiat.
X Conclusion
Full Metal Alchemist, que ce soit par ses personnages, son scénario, la parfaite maîtrise du studio Bones ou plus certainement par son originalité est vraiment une série qui a mérité son succès. Libre à vous de passer à côté d’une aventure unique, merveilleuse, complexe, teinté de magie, d’amitié et aérée par le souffle rafraîchissant de la nouveauté mais s’il y a un animé à ne pas rater cette année en France, c’est certainement le grand hit de 2004 au Japon !
Pour ceux qui n’aiment pas télécharger :
Si, comme certains, vous avez raté Full Metal Alchemist alors qu’il n’était pas encore licencié (dommage) et que l’idée d’utiliser Emule vous rebute ,vous devez certainement savoir que Canal + diffuse actuellement les épisodes de FMA lors de la Kaze (la plage manga de la chaîne) le soir à 18 heures. Néanmoins je déconseille fortement la version française qui est vraiment l’une des pires adaptations qu’il m’ait été donnée de voir depuis que j’ai commencé à m’intéresser aux animés. Attendre une VOSTFR officielle ou trouver les anciens épisodes fansubbés (aussi aléatoire que peuvent parfois être ces traductions) me parait un meilleur choix. Après, c’est une question de goût et à ce niveau là, tous les avis se valent.
Pour ceux qui sont restés sur leur faim :
Apprenez, oh vous, les courageux lecteurs qui sont allés jusque là, qu’un film est en préparation depuis un moment et devrait sortir incessamment sous peu, au pays du soleil levant (j’ai l’impression de ne rien apprendre à personne), en proposant de donner une suite à notre série préférée. Sur ce point les avis divergent, personnellement, l’actuelle fin m’a tellement plue que je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter. Je souhaite néanmoins qu’à l’image du reste de la série, le film soit une réussite et non pas qu’un projet marketing.