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Paprika
(Ecrit le 14-12-2006 par Ashe)
4 commentaire(s)





Il faut reconnaître que le fan moyen de japanimation n'aura pas eu souvent l'occasion de se rendre au cinéma cette année, à part pour « Origine » à la rentrée, assez moyen d'ailleurs.

Heureusement pour nous, à trois semaines de 2007 nous parvient la dernière oeuvre, sélectionnée au festival de Venise, de ce grand maître qu'est Satoshi Kon. Autant le dire tout de suite, Paprika vaut le coup, et même s'il est parfois difficile de trouver un cinéma proposant ce genre de films, je ne peux que vous conseiller de faire l'effort de recherche, c'est un vrai régal.

Si cette petite introduction ne vous a pas déjà fait réserver vos places pour ce week end, lisez la suite.

Le lien officiel : http://www.paprika-lefilm.com



~ Synopsis

Dans un futur proche, une nouvelle machine a été mise au point, la DC mini. Prenant l'apparence d'un petit serre-tête, cette technologie révolutionnaire permet de pénétrer les rêves de quelqu'un d'autre. L'utilisation première de cette découverte est une nouvelle thérapie permettant la guérison des traumatismes, directement dans l'inconscient.

Le docteur Atsuko Chiba, co-inventeur du projet, devient alors Paprika et troc ses longs cheveux noirs et son air froid pour se transformer en une pimpante rousse se baladant dans les rêves de ses patients à la recherche de souvenirs enfouis.

Le film débute sur le vol de trois de ces miraculeuses machines. Rapidement, le professeur responsable du projet subit une première attaque de la part du voleur. En lui implémentant un rêve à l'esprit, le scientifique se met alors à rêver éveillé et finit par sauter par la fenêtre.

Pour empêcher que d'autres personnes soient infectées, Paprika part en quête de l'identité du responsable à travers le monde des rêves.


~ Satoshi Kon

Avant de continuer plus avant mon analyse sur Paprika, laissez moi vous parlez des autres films de Satoshi Kon que je vous conseille tout autant. Le bonhomme n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il s'agit de son quatrième film en plus d'une série télé. En ordre chronologique, ça donne :

Perfect Blue (1997) : Perfect Blue est à la fois son premier film et le plus connu, il conte l'histoire d'une jeune idole de j-pop qui décide se lancer dans le cinéma. Son plus grand fan, un illustre inconnu qui tient un site qu'il met quotidiennement à jour, semble lui reprocher cette décision. Et alors que ce site amusait la jeune star jusqu'à maintenant, il commence à révéler de plus en plus d'informations alors même qu'elle éprouve l'étrange impression d'être observée de près même dans son appartement … Un film où le mal-être de l'héroïne se transmet directement au spectateur, bouleversant.


Millenium Actress (2002) : Ce film est de loin mon préféré de ce grand réalisateur. L'histoire racontée est celle d'une actrice qui a subitement arrêtée sa carrière alors qu'elle voguait de succès en succès. Au fil de l'interview et des souvenirs qu'elle conserve de sa vie et de ses films, on en vient à se demander où finissait la réalité et où commençait la fiction … Un film où il est à la fois facile et plaisant de se perdre.


Tokyo Godfathers (2003) : Tokyo Godfathers s'éloigne quelque peu du thème récurrent de l'auteur, à savoir la frontière entre réalité et imaginaire/fiction/rêve. Ici, nous découvrons trois sans abris, un vieux chômeur qui rêve de rencontrer sa fille qu'il n'a pas connue, un travesti qui se cherche et une jeune fugueuse qui ne peut plus retourner chez elle. Ces trois personnages atypiques qui partagent le même « toit » découvrent un enfant abandonné la veille de Noël et décident de tout mettre en oeuvre pour retrouver la famille du gamin avant le réveillon. Une magnifique fable humaniste.

Paranoïa Agent (2004) : Cette série de 13 épisodes raconte l'histoire de différents personnages ayant un point commun. Ils se sont tous fait agresser par un mystérieux homme monté sur roller et armé d'une batte de baseball. Etrangement, cette rencontre a créé chez toutes ces personnes un traumatisme et un mal être qui va bien au-delà de l'agression elle-même. Une série passionnante et une belle critique de la société japonaise.




~ Développement

Comme souvent dans les oeuvres de Satoshi Kon, Paprika vous propose une réflexion intéressante sur la frontière qu'il existe entre réalité et fiction, d'autant plus ici que l'on parle des rêves, la projection directe de l'inconscient (je vous renvois lire un peu de Freud s'il vous faut une mise à jour).

Aussi le monde que l'on découvre dans Paprika n'est pas si onirique. A travers les rêves de mégalomanes notables et à cause de la psyché particulièrement dérangée du voleur, on se ballade dans des décors qui passent du coloré au sombre avec une étonnante facilité. La moindre poupée, le minuscule papillon peuvent devenir de véritables ennemis alors que la personne qui se retrouve prisonnier de ces rêves perd progressivement son âme et ses chances de se réveiller.

Aussi Paprika nous ressort les ambiances angoissantes et dérangeantes qu'on a pu découvrir notamment dans Perfect Blue et Paranoïa Agent tout en faisant la part belle à une véritable originalité dans le contenu et le graphisme (notamment des rêves). Autant dire qu'on ne s'ennuie pas, non seulement le film se veut plutôt dynamique, rien que le rapide générique de début est entraînant, mais surtout nos yeux sont ravis de bout en bout.

Bref, nous sommes en présence d'une oeuvre complète, sujette à réflexions et pourtant extrêmement divertissante. Notez cependant que, bien qu'il s'agisse d'animation et de rêveries, le film ne s'apparente pas forcément à tous les âges.


~ Technique

Comme d'habitude, Satoshi Kon et son équipe (il s'entoure généralement des mêmes personnes) nous proposent un film au top. Le chara design est très agréable quoi qu'un peu classique (la caricature du professeur et du policier par exemple). L'animation n'est pas en reste et c'est un vrai bonheur dans les quelques scènes qui bougent pas mal. Enfin le graphisme est vraiment génial comme j'ai déjà pu le souligner, notamment dans le monde des rêves.

Enfin le très bon point du film, c'est sa bande sonore vraiment très agréable. Susumu Hirasawa n'est pas très connu en France puisque, dans le monde de la japanimation, il ne s'est occupé que des films réalisés par Satoshi Kon (et de la BO de Berserk) mais c'est toujours un plaisir d'entendre ses musiques.
Je vous renvois d'ailleurs au lien du site officiel tout en haut si vous voulez écouter le thème principal.

Pour l'avoir vu en VO, je ne peux pas vous donner mon avis sur la VF. Les voix japonaises sont en tout cas très bonnes. C'est Megumi Hayashibara (Voix de Ranma ou de Faye Valentine dans Cow Boy Bebop, par exemple) qui s'occupe de l'héroïne et de son alter ego dans le monde des rêves. Elle parvient d'ailleurs à donner un ton et une sonorité légèrement différents aux deux voix pour marquer la différence sans pour autant perdre en naturel.


~ Conclusion

Vous n'avez pas eu assez l'occasion d'utiliser votre carte UGC illimité ou de faire une sortie ciné entre potes otaku cette année, vous avez été déçu par « Origine » et ne demandez qu'une chance de vous rattraper, alors il ne vous reste que trois semaines pour vous précipiter voir ce très bon film qu'est Paprika avant le nouvel an. Encore une fois le maître ne déçoit pas et malgré le milieu bien encombré du film d'animation japonais, il nous propose une oeuvre originale, magnifique et intelligente. A ne pas rater !

Allez, on fonce au cinéma


Ashe

 
 
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