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Say Hello to Black Jack
(Ecrit le 23-11-2005 par Crim)
2 commentaire(s)



Médecine illégale, ambition effrayante, réalisme repoussant, sont les maîtres mots de l'un des plus grands phénomènes du Japon, j'ai nommé Black Jack ni Yoroshiku, de Satô Shûhô. Ce n'est en aucun cas la suite de Black Jack, 1973 ( Tezuka Osamu ), lui-même ne faisant aucune apparition dans le manga. Ce titre, sous-titré de l'Anglais " Say Hello to Black Jack ", se traduit plus précisément en français par " Tu salueras Black Jack de ma part ". Manga pour adulte, peu conseillé aux âmes sensibles, il n'en reste pas moins un outil très divertissant pour un large public mature. Découvrons donc cette série où l'on constate que le coeur de l'homme n'est pas complètement enterré par le monde moderne...





Titre original : Black Jack ni Yoroshiku
Auteur : Shûho Satô
Edition : Glénat
Genre : Seinen
Nb. volumes Japon : 11
Nb. volumes France : 6


Résumé

La cérémonie de remise des diplômes d'une prestigieuse école de médecine, l'Université Eiroku, au Japon, vient d'avoir lieu. Saitô Eijirô, jeune étudiant, reçoit son diplôme, a son plus grand bonheur, et se prépare a entrer dans la vie mouvementée de la médecine... doué, sympathique, joyeux, il ne se doute pas de la difficulté de cette profession, et de son avenir au sein celle-ci. Très vite, il commence ses stages, mais n'empoche que 38 000 yens, ce qui va l'obliger à aller chercher un boulot ailleurs. Il en trouve un dans l'hôpital voisin, l'hôpital Seidô. Il décroche alors un remplacement nocturne, qui l'amènera aux côtés du très superficiel Ushida. Après une première nuit assez agitée, Saitô découvre la dure réalité de l'hôpital : un nombre de points correspond à chaque acte médical, le nombre est ensuite converti en salaire. L'enjeu est donc économique pour notre jeune apprenti, qui, ébranlé par cette révélation, est appelé à assumer lui-même les urgences le soir même, Ushida étant absent. Un pauvre homme souffre d'une hémorragie et Saîto doit faire face seule à cette urgence. Envahit de peur, il s'enfuit devant la difficulté de l'opération. Le patient sera heureusement sauvé par le retour du chef médecin. Peu à peu, le réel terrasse l'idéal, et Saîto est submergé par des doutes, des questions fondamentales sur la médecine... ce royaume pourri. Sera t-il victime des excès abusifs de la hiérarchie japonaise ? To be continued...





On découvre inlassablement le milieu médical japonais à travers les yeux d'un jeune garçon ignare et naïf, ce qui accentue notre découverte sur la réalité, horrible et intense. Saîto est rongé de questions élémentaires, il est seul, la ligne scénaristique est presque uniquement définie par son tempérament. On pourrait qualifier cette oeuvre de documentaire, critique vis-a-vis de la société Japonaise. Mais c'est avant tout une fiction caritative, nous montrant les aspects réels de la société. L'auteur insiste sur la brutalité du décalage entre la fiction et la réalité. Le héros, sera aussi bien confronté à la dure loi du travail en sous-effectif, ses effets sadiques et criminels.





Des métaphores narratives viennent parfois saupoudrer les dessins ; par exemple, dans la rue, on voit un aveugle immobilisé à cause d'un rangement de bicyclettes, ce qui accentue l'idée de rejet, d'exclusion de la societé. A noter que le milieu hospitalier est rarement mis en scène dans les mangas... toutes les fois où il l'a été, on ne montrait souvent que des médecins honnêtes pour la plupart, sympathiques, reluisants. Black Jack déroge à la règle, et on ne lui en veut pas du tout.

Le réalisme est tout bonnement attractif dans cette oeuvre. C'est un dessin joli, puisque semi réaliste, montrant à la perfection la morphologie humaine. Certaines scènes de chirurgie coupent le souffle, d'autres donnent des frissons. Le graphisme de Satô est sublime, car très original. Pour cause, il dessine parfois volontairement des traits difformes, voir comiques, ce qui rend le personnage plutôt attachant et vraisemblable. A la façon d'un Toriyama, on peut parfois voir une morve pendouiller sur le visage de Saîto. Le manga est ponctué de tensions, de duels, d'intensité, d'affrontements indirects, tel un film psychologique dont on ne se lasserait pas : c'est de la parfaite maîtrise.





Mais alors, quelle réaction faut-il avoir ? Plusieurs modèles sont proposés dans le récit ; la patience du docteur Shiratori, les fuites du docteur Kita, ou le total refus de Saîto. Les enjeux moraux nous rappellent que les choix d'un homme sont difficiles. Le second palier est difficile à franchir, puisque inconcevable. Au delà de l'avenir du personnage principal, c'est la vision de la société qu'on nous montre.





Conclusion

Say Hello to Black Jack a été un véritable phénomène au pays du Soleil Levant, preuve en est, plus de dix millions de volumes ont été vendus. Il fut aussi adapté en un drama, au Japon, sur la chaîne TBS. Un site officiel lui est consacré, assez fabuleux pour une simple série ( Hem... je connais pas l'adresse :). En bref, un amas d'originalité et de talent placent cette oeuvre dans le clan des mangas cultes et incontournables.


Crim

 
 
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