Titre original : Suikoden III
Titre US : Suikoden III Successor of Fate
Titre Français : Suikoden III Les Héritiers du destin
Auteur : Aki Shimizu
Edition française : Soleil Manga
Genre : Shonen adapté
Nb. volumes Japon en mars 2006 : 10
Nb. volumes France en mars 2006 : 2
La légende
Tous les petits chinois connaissent "Au bord de l'eau", la légende des 108 rebelles, qui firent trembler le pouvoir corrompu de la dynastie Song au XIIème siècle. Il la connaissent car elle fait partie des trois contes épiques fondamentaux de la littérature chinoise (un peu comme la collection SAS de par chez nous). Durant de longs siècles, cette légende fut transmise de génération en génération jusqu'à ce que le drame se produise... Pensant que l'âge était venu pour son enfant de connaître cette histoire, une mère un peu naïve décida tout naturellement de la raconter à son fils... Qui était en fait un espion Japonais ! La pauvre femme se rendit compte bien trop tard qu'elle n'avait jamais eu d'enfant, le petit était déjà rentré au pays du soleil levant, gardant bien précieusement les notes qu'il avait prises. Les années passèrent, et le bambin devenu grand fut engagé chez Konami. C'est là qu'il décida de se servir de cette légende qu'il avait jusqu'ici gardée secrète. "On va faire un RPG de fou, j'ai le scénar, reste plus qu'a trouver le nom ! Un truc en rapport avec l'eau ! Ouais, Gensô Suikoden, allez !" Devant tant d'enthousiasme, les dirigeants de Konami décidèrent de tenter le coup, et grand bien leur en fit, puisque le jeu fit un carton monumental partout où il mit les pieds (y compris en Europe). Un tel succès entraîna une suite, qui entraîna des épisodes alternatifs, qui entraînèrent une autre suite (l'épisode III, si vous suivez), qui entraîna d'autres suites, mais aussi... un manga (eh oui, on y arrive). Comme quoi, il suffit de pas grand chose pour créer un véritable phénomène. Méfiez vous la prochaine fois qu'un petit japonais vous demande de vos raconter une histoire, CE N'EST PEUT ETRE PAS VOTRE ENFANT !
Bref bref bref... Cette histoire est intéressante, mais il est temps de s'intéresser à ce pourquoi nous sommes tous là : l'adaptation Manga de Suikoden III, par Aki Shimizu. Si vous ne connaissez pas cet auteur, dîtes vous qu'au moment de la sortie du manga au japon, elle n'était pas spécialement célèbre non plus... Quelques participations sur des Jeux PC et autres magazines par ci, un ou deux petit manga par là, rien de transcendant au final. C'est assez courant : l'éditeur ne tient pas forcément à allonger de grosses liasses pour convaincre les plus grands mangaka, et ce genre d'adaptation est un excellent moyen pour ceux qui stagnent un peu de se faire connaître. Mais la comparaison avec les autres manga du genre s'arrête ici, puisque là ou la plupart se contentent de trois ou quatre tomes, Suikoden III en est aujourd'hui à son 9ème volume, et la publication continue au japon (le tome 10 ne devrait pas tarder). Cela semble augurer le meilleur, et c'est en tout cas ce que Soleil à dû se dire en décidant d'éditer le manga en France, pays dans lequel Suikoden III n'est pourtant même pas sorti. Bonne intuition ? Redoutable erreur ? Soleil semble en tout cas confiant, allant jusqu'à sortir les deux premiers tomes simultanément, et pratiquement à l'improviste (seule une petite annonce discrète il y a quelques mois avait commencé à faire remuer la communauté RPGiste).
Présentation
C'est donc avec un sentiment mêlé de joie (l'amateur de Suikoden), d'espoir (l'effet "toujours en publication au japon"), mais aussi de crainte (l'effet "adaptation de jeu vidéo") que j'ai accueilli les deux premiers volumes de SUIKODEN III, les héritiers du destin. Premier constat, les couvertures sont très belles ! Sobres et classes, elles reprennent les codes de présentation du jeu : Un fond blanc sur lequel est apposé le logo vert sombre du jeu, un poil revisité pour l'occasion. En centre de couverture, des illustrations très réussies représentant les héros du jeu et leur entourage. On reconnaît très facilement les personnages que nous avons contrôlés il y a quelques temps, mais l'auteur a su leur apporter un style bien à elle, grâce à des traits fins et une colorisation simple et douce. Le rendu final reste tout de même proche des illustrations originales du jeu, et c'est tout sauf un défaut. Après quelques minutes passées à mater ces deux illustrations décidément bien sympas, je me décide à retourner les livres histoire de voir ce que nous propose l'arrière des jaquettes. Et là, bonne surprise, on y trouve une liste des 108 étoiles de Suikoden III ! C'est con, mais c'est un détail qui fait plaisir et qui flattera le fan à coup sûr... Une manipulation rapide des livres permet d'apprécier la texture agréable des jaquettes et leurs proportions parfaitement adaptées au manga, qui du coup ne baigne pas dans son enveloppe, et n'est pas non plus à l'étroit. On peut balader l'ouvrage un peu partout sans prendre le risque de retrouver la jaquette à des kilomètres du bouquin, et c'est appréciable.
De très jolies couvertures, et la liste des 108 étoiles au dos... Allez-y, vous pouvez compter...
En feuilletant rapidement les deux volumes, on constate la présence de deux pages couleurs dans chacun d'entre eux (ce qui invite à penser qu'il y en aura à chaque fois), ça fait plaisir, surtout quand elles sont épaisses et de bonne qualité. Par contre, le bat blesse un petit peu au niveau de la qualité du papier, assez rugueux au toucher et relativement jauni. Certaines petites natures préfèrent des papiers un peu ternis, éblouis qu'ils sont par les papiers bien blancs... Personnellement, et quitte à mettre des lunettes de soleil, je reste amateur des pages bien pétantes. C'est une question de goût. En tout cas, les feuilles utilisées sont assez épaisses et ne semblent pas trop vulnérables à la déchirure. Elles n'ont pas l'air non plus susceptibles de se détacher, comme c'est malheureusement le cas parfois chez certains éditeurs...
Bref, les premières impressions sont très bonnes. On sent que la présentation a été soignée, et les manga dégagent à la fois classe et fiabilité... Un très bon point. Mais voyons maintenant si le contenu est à la hauteur du contenant :
Synopsis
Reprenant le système du jeu, le manga de Suikoden III nous propose de vivre une histoire de plusieurs points de vue différents (le système de "trinité"). Au fil des chapitres, nous serons amenés à rencontrer plusieurs "héros narrateurs" différents, tout comme nous étions invités à contrôler plusieurs personnages principaux dans le jeu. Leur destin étant lié, ils ne resteront pas longtemps dans leur coin, et se croiseront assez rapidement (sans forcément être alliés, d'ailleurs).
Le premier "Héritier du destin" que l'on nous présente se prénomme Hugo. En France, c'est peut être un prénom limite ringard, mais en langage Karaya, ça veut dire "flèche ailée", et c'est la classe. Les Karaya sont un petit peuple vivant dans la région des "grassland". Simples et proches de la nature, ils savent respecter ce qu'elle leur apporte sans en abuser, contrairement à certains aventuriers qu'ils ont en horreur. Le courage et la force sont des valeurs importantes pour cette communauté vivant majoritairement de la chasse et du commerce, et notre petit Hugo, en tant que fils du chef du village, se doit de montrer l'exemple. Seulement, plus que par sa bravoure, il brille par son grand coeur et son caractère joyeux, qui lui permettront de se lier d'amitié avec Fubar, un jeune griffon dont la mère a été abattue par des aventuriers.
1. Je vous rassure, il n'est pas bleu pour de vrai.
2. Fubar, le pote griffon de Hugo
Tout semble aller pour le mieux, mais nous apprenons rapidement qu'une grande guerre fait rage entre l'union des six clans (regroupant toutes les tribus des Grassland, Karaya y compris) et la fédération de Zexen. Cette guerre sera pour nous l'occasion de faire la connaissance de Chris, deuxième personnage principal de l'histoire. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, Chris est une femme, et une femme soldat qui plus est. Membre de l'armée de Zexen, elle officie sous les ordres du commandant Galahad, qui fut un des seuls à l'accepter et à la voir comme un soldat avant de la voir comme une femme. Traumatisée par la disparition de son père survenue lorsqu'elle n'était qu'une enfant, Chris n'a depuis vécu que pour être digne de lui et de son nom. C'est d'ailleurs ce qui la poussa à rejoindre l'école militaire, bien que les combats ne l'attirent pas vraiment. Pourtant, la mort de Galahad au début du manga l'obligera à adopter une attitude bien plus guerrière sur le champ de bataille, allant jusqu'à lui valoir le surnom de "fée d'argent".
1. Je vous rassure, elle n'est pas ... Mouais, enfin vous voyez, quoi...
2. Chris est d'un naturel assez mélancolique...
3. ... Sauf quand on l'énerve...
Parallèlement, nous croisons Geddoe, un mercenaire à la recherche des "porteurs du feu", qui selon la légende ont combattu les forces du mal il y a quelques années. Apparemment plus attiré par la récompense promise que par le sort de la planète, ses recherches le mèneront au village Karaya, en compagnie de ses coéquipiers Ace, Jack, Queen, et Joker. Les deux premiers tomes ne nous dévoilent pas grand chose à leur sujet, mais nous devrions en apprendre beaucoup plus dès le troisième volume.
Geddoe et sa bande...
Toujours est-il que ces trois personnages seront amenés à se croiser, qu'ils soient alliés ou ennemis. Et bien que leurs motivations soient différentes, leurs destins semblent irrémédiablement liés. Bien entendu, Suikoden oblige, nous croiserons de nombreuses autres personnalités (genre à peu près 108 si tout se passe bien) plus ou moins importantes (rien que dans ces deux premiers tomes, nous notons un certain Thomas, un Yuber ou un Nash...).
Thomas est toujours aussi sympa... et Ash toujours aussi classe...
Bref, tous ceux qui ont joué au jeu reconnaîtront là la copie quasi identique de son scénario. Le manga de Suikoden III nous propose en effet d'évoluer en terrain conquis, en nous faisant revivre l'aventure que nous avions déjà suivie le pad en main... Il ne s'agît pas d'une suite ni d'une histoire parallèle, mais bien d'une adaptation fidèle du RPG. Certains y verront un manque flagrant d'originalité, d'autres par contre y verront la garantie d'une histoire riche, souvent tragique, et assez fournie en rebondissements pour tenir facilement le lecteur en haleine. Le cercle restreint des grands RPG jouissant en effet de scenarii souvent très élaborés, nous sommes décemment en droit de nous attendre à quelque chose de grand et d'assez inhabituel pour un manga. Reste simplement à savoir si Aki Shimizu a su utiliser ce capital de départ à bon escient, comme il le mérite.
1. Le fire hero de la légende... Belle gueule...
2. Hmmm... Ca fleure bon l'aventure
Avis personnel
La première chose qui choque en ouvrant le tome 1 de Suikoden III, c'est l'absence totale de préface ou de quelconque explication sur le contexte du jeu ou son univers. Du coup, le lecteur est littéralement expédié au milieu d'une histoire qui a toutes les raisons de le dépasser s'il est étranger à la série des Suikoden. Les grassland ? La fédération de Zexen ? l'alliance des 6 clans ? Tout cela n'évoque sûrement rien à la plupart des lecteurs potentiels, et pourtant il faut attendre une bonne quinzaine de pages pour en entendre parler pour la première fois, dans un résumé de 10 lignes à tout casser. Résultat, seuls les connaisseurs auront la chance d'évoluer dans un univers connu et compris... Les autres sont condamnés à rester dans le flou et à être constamment à l'affût de la moindre petite information qui pourrait les éclairer un poil. Il est évident que la lecture n'en est pas facilitée, surtout lorsque Aki Shimizu fait preuve de la plus radicale des expéditions... Chaque page va à l'essentiel, sans jamais s'attarder ni se soucier des transitions. On passe d'une scène à une autre en trois cases, sans réellement comprendre pourquoi ni comment. On sent que l'auteur a voulu nous montrer le maximum de chose le plus rapidement possible, dans le but certain de "capter" le Suikoden addict, qui sera tout content de revoir autant d'éléments issus de sa série fétiche. Et de ce côté là, il y a de quoi faire ! Chaque page est l'occasion de découvrir des lieux, des personnages, des anecdotes ou des situations directement tirées du jeu... Alors bien sûr, on rigole en voyant Geddoe affronter les monstres emblématiques de la série, bien sûr, il est très appréciable de voir chaque forme de combat du jeu reproduit sur le papier (combats en petits groupes, duels, batailles à grande échelle), forcément, on sourit comme des niais à chaque personnage du jeu repéré (et il y en a beaucoup)... Mais que reste-t-il si l'on retire tout ça ? Que reste-t-il au profane à qui toutes ces références n'évoquent strictement rien ? Eh bien il ne reste qu'une série de scènes confuses et mal imbriquées, à la finalité souvent obscure, servies par une narration minimaliste et un découpage de l'action monotone quand il n'est pas désagréable. En clair, nous nageons en plein syndrome de l'adaptation ciblée : Les fans sont clairement visés et ont de grandes chances d'être comblés (ou du moins contentés), tandis que tous les autres ne risquent pas de se satisfaire d'un ensemble aussi médiocre. Et il est extrêmement dommage de constater que l'on ne sort pratiquement jamais de ce schéma. Alors que de nombreuses personnes auraient pu être tentées de découvrir Suikoden grâce à un manga correct prenant au moins en compte leur ignorance de tout le contexte de la série, elles risquent au contraire d'être dégoûtées pendant un bon bout de temps... Car sincèrement, si un Suiko-fan n'aura aucun mal à oublier tous les petits défauts de rythme et de mise en place du récit, le "pékin moyen" n'a d'autre solution que de se les prendre en pleine face, sans aucune compensation possible.
1. Le genre de page qui plaira au fan... Un combat de Suikoden III comme si on y était.
2 & 3. Certaines scènes sont quasiment reprises à l'identique.
L'aspect graphique n'arrange malheureusement rien, et reste tout à fait à l'image du récit : affreusement irrégulier. Mais là, c'est d'autant plus rageant lorsque l'on voit de quoi Shimizu est capable en couverture... Après s'en être pris plein les yeux sans même ouvrir le manga (aah, les couvertures...), on se retrouve tout pataud devant des pages bâclées et manifestement pondues sans réelle passion. Alors que certaines cases parviennent à nous arracher de jolis "ooh" de surprise et d'admiration, la plupart ne produit chez le lecteur qu'un sentiment grandissant de lassitude. Lassitude de voir un personnage très réussi page 10 et de voir le même en version "main gauche" à la page suivante ; lassitude d'assister trop souvent au tristement célèbre "décor blanc", aussi pratique pour l'auteur qu'inesthétique pour le lecteur ; lassitude de ne voir de certaines batailles qu'un vulgaire amas de trame passée au bulldozer, et plus généralement, lassitude ne pas savoir quoi penser du dessin, et d'avoir peur à chaque changement de page... Et c'est réellement frustrant, car certaines scènes sont très bien réalisées. L'auteur se débrouille par exemple très bien avec les scènes de duels, dynamiques et assez rythmées pour nous captiver. Les mouvements et la vitesse y sont bien rendus, et les personnages prennent alors toute leur classe. Attention, nous restons très loin de ce que peuvent nous offrir certains grands shônen à succès, mais le niveau est tout de même bien plus haut que sur le reste du manga. Ce genre de petit "rayon d'espoir" se fait bien trop rare pour sauver le tout, mais a au moins le mérite d'exister, aidant à faire passer une pilule assez dure à avaler.
1. Wow... Le niveau de détail est réellement impressionnant...
2 & 3. Le même duel, deux pages d'écart... Les décors ont eu le temps de prendre un sacré coup de vieux...
Bref, encore une fois, nous sommes bien devant l'archétype de l'adaptation de série à succès : le trait souffre des mêmes lacunes que le récit, et même si nous avons droit à quelques très jolies surprises, elles ne parviennent qu'a rendre la comparaison avec le reste encore plus douloureuse. Bien entendu, il faut au moins être amateur de Suikoden pour accepter ces défauts sans broncher, et le lecteur non averti aura tôt fait de se tourner vers d'autres productions beaucoup plus "professionnelles" ayant sûrement disposé de moyens plus conséquents (comprenez par là des assistants plus nombreux et compétents).
1. Hugo s'entraine avec le sergent joe... Notez le dynamisme de l'action...
2. Une partouze de trame... Sympa...
Heureusement, ces désagréments sont "adoucis" par une édition très agréable, aux partis pris judicieux. Ainsi, nous avons droit à un sens de lecture japonais, mais aussi aux onomatopées originales enrichies de traductions discrètes mais facilement repérables. La mise en page est généralement impeccable, et quasiment aucune coupure de bulle ou d'image n'est à déplorer, même en cas de page double. La traduction générale est très correcte, marquant bien la différence de langage entre une Chris aristocrate et un Hugo jeune et intrépide, par exemple. Les dialogues paraissent naturels, et pratiquement aucune faute ou coquille ne vient gâcher le tout. La lecture en ressort plus agréable, et moi qui avais quelques appréhensions dues au jeune âge de Soleil dans l'édition de manga, je ne puis que m'incliner devant un travail aussi soigné. Espérons sincèrement que l'ensemble du catalogue de l'éditeur profite maintenant d'une telle qualité d'édition et que les erreurs passées soient définitivement oubliées.
Ne pleure pas Hugo, tes potes sont hyper mal dessinés, mais c'est pas un drame...
Conclusion
Malgré un sentiment de départ tellement louable qu'il justifie quasiment à lui seul l'achat de ces deux premiers tomes de Suikoden III, et malgré un habillage et une localisation de grande classe prouvant la bonne volonté de l'éditeur, nous ne pouvons nous empêcher d'être déçus. Déçus de voir une autre adaptation bien en dessous de ce que méritait l'oeuvre originale, et déçus de constater qu'encore une fois, le manga passe "d'agréable" pour le fan à "tragiquement médiocre" pour les autres . J'avais réellement espéré me retrouver en face d'une sorte de messie, de l'exception qui allait devenir la règle, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Entendons nous bien : en tant qu'amoureux de la série des Suikoden, j'ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans l'univers d'un de ses meilleurs épisodes, mais en tant que lecteur neutre, je ne peux m'empêcher d'être incroyablement déçu et rongé par le sentiment que l'on se moque un peu de moi. En tout cas, tout amateur de RPG qui se respecte se doit de reconnaître et d'apprécier l'initiative prise par Soleil manga, qui prend de gros risques en sortant une telle série en France alors que le jeu de Suikoden III n'y est même pas sorti. Alors pour l'amour du genre qui nous fait tous vibrer, espérons de tout coeur (même si je n'ose trop y croire) que les prochains volumes seront bien plus convaincants que les deux premiers, transformant cette série en référence de l'adaptation (ouais, ce serait bath !). En attendant, ça nous offre à tous une bonne occasion de (re)faire le jeu, alors profitions-en...
Une très jolie page couleur pour finir...
Les moins :
- Le manque d'explications sur le contexte
- La narration minimaliste
- Le découpage brouillon
- Les dessins trop inégaux
Les plus :
- L'édition et la présentation de bonne facture
- L'ambiance du jeu assez bien retranscrite
- Le système de trinité du jeu bien présent
- Le grand nombre de détails plaisants pour le fan
- Les couvertures et certaines cases très jolies
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(Remerciements à Gunn pour m'avoir fait confiance, à Vidok pour m'avoir cédé une place à laquelle il pouvait très facilement prétendre, et à Soleil pour leur offre)
(Mes excuses auprès de tous les lecteurs pour la qualité et le cadrage des scan... Je débute...)