Titre : Bullet Witch
Plate-forme : Xbox 360
Genre : Action
Developpeur : Cavia
Editeur : AQ Interactive
Sortie JAP : 27/07/2006
Que l'on aime ou non la Xbox 360, il faut tout de même reconnaître que les softs de qualité commencent à débarquer en nombre. Après un passage à vide entre le lancement et mars, nous voyons fleurir tous les mois d'excellents titres dans les rayons et des jeux tous plus prometteurs les uns que les autres. Je viens aujourd'hui vous parler d'un en particulier. Il est passé assez inaperçu depuis son annonce pourtant, il propose de nombreux points tout à fait intéressants et intrigants. Il fait partie de ces jeux qui accrochent le regard grâce à un bon design et une ambiance fascinante. Bullet Witch est prêt à débarquer sur le sol japonais. Voyons un peu ce qu'il nous réserve.
Développé par les gars de chez Cavia, Bullet Witch est avant tout un jeu d'action. Les créateurs de Drag-on Dragoon ont en effet repris leurs acquis pour leur nouveau soft mais ont conçu un univers à l'opposé de ceux qu'on leur connaît.
Il faut en effet savoir que le monde a subi une suite de catastrophes considérables.
La première est naturelle : en 2007, un gigantesque tremblement de terre de magnitude 8,7 sur l'échelle de Richter ravage la côté ouest des Etats-Unis emportant 44 000 personnes.
2008, une nouvelle guerre éclate au Moyen-Orient... plus de 600 000. morts. L'année suivante, un virus est lâché dans le monde entier, le responsable est inconnu et la raison également. Toutefois, ce ne serait pas étonnant qu'il y ait un lien avec le conflit sus-cité. Aucun remède n'est trouvé : 320 millions de morts sont recensés.
L'an 2010 voit l'apparition d'un brusque dérèglement climatique. A l'exception des pays les plus riches, tous les autres souffrent terriblement de la famine. L'humanité perd à nouveau 800 millions de personnes.
En 2011, des légions de démons déferlent sur le monde. Nul ne sait réellement d'où ils viennent mais leur existence est incontestable. Le nombre de pertes est incalculable.
2012, les frontières sont abrogées de force. La Terre entière est à feu et à sang. En l'année 2013, la race humaine est sur le point de disparaître. (ça fait assez "trailer de film"...)
Pourtant, une jeune femme, Alicia, semble être en mesure de changer la donne. Dotée de pouvoirs surhumains, elle dispose de plus d'une arme capable de se débarrasser des monstres qui ont envahi la planète.
Que pouvons-nous dire ce début de scénario ? Eh bien, que notre pauvre planète n'a décidément pas beaucoup de chance. Le nombre de calamités qui arrivent en seulement 5 ans est impressionnant et cela semble digne des meilleurs films d'action dont les américains ont le secret. Cependant, le talent des gens de chez Cavia laisse penser que de nombreuses surprises seront au rendez-vous et surtout un background fouillé sera là... en tout cas, on l'espère de tout coeur. En tout cas, l'ambiance graphique paraît assez excellente. Nous avons affaire à un univers post-apocalyptique du meilleur cru si l'on en croit les premiers screens et vidéos. Les villes sont ravagées, les maisons détruites, les humains se cachent et les monstres pullulent. Pour les besoins du jeu, l'action commencera au coucher du soleil et se déroulera de nuit. Pourquoi ? C'est une des grandes inconnues. Aura-t-on droit à des contraintes à l'instar des vampires ? Ou est-ce juste parce que déambuler de nuit c'est plus classe ? Impossible de répondre pour le moment, mais en tout cas, il se dégage une légère ambiance gothique des plus appréciables (malgré l'époque...). Certains seront heureux ou pas : mais les teintes font réellement penser à celles employées dans le film Underworld.
Les décors sont gigantesques et devraient laisser suffisamment de place pour les grosses joutes avec les ennemis. En parlant de ces derniers, quatre types d'ennemis ont été révélés : les Gaist (ennemis de base visiblement), les Screemers (des troncs marchant sur leurs huit mains et arborant une tête sans yeux), les Umuman (un corps d'humain avec un trou immense dans la tête, déformée, et des pieux qui sortent du corps) et enfin les Gigas (faisant plusieurs mètres de haut et équipés d'armes lourdes telles que des lance-flammes et autres lance-roquettes). Le bestiaire n'est pas exhaustif et il ne s'agit là que des premiers monstres dévoilés. Nul doute qu'un florilège d'horreurs viendra se greffer à la liste. A noter que nos chers êtres horrifiques ont été imaginés par Yasushi Nirasawa, designer qui a déjà oeuvré sur Final Fantasy Spirits Within.
Pour se débarrasser d'eux, Alicia possède sa drôle d'arme qu'elle porte sur son dos. Elle est d'ailleurs un peu multifonctions (l'arme, pas Alicia...). Elle possède plusieurs types de projectiles et modes. Vous pouvez vous en servir comme d'une machine-gun ou d'un fusil à pompe. Ce sera à vous de choisir en fonction des situations.
En plus de cela, l'héroïne est, comme le titre l'indique, une sorcière. Elle peut donc faire appel à des sorts. Dans le trailer du jeu, nous voyons qu'elle est capable de créer des cercles de feu. De même, la télékinésie est possible. Faire valdinguer à plusieurs dizaines de mètres des voitures est une action tout à fait réalisable.
Alicia est également une excellente gymnaste et pourra donc bondir un peu partout ou imiter Trinity et ses sauts sur le côté. Elle sera ainsi dotée d'une panoplie de mouvements similaire à un Dante de Devil May Cry croisé avec un Léon de Resident Evil 4. Lorsque vous utilisez votre arme, la caméra vient se placer au dessus de l'épaule droite d'Alicia pour être au plus proche de l'action et aussi faciliter la visée.
Nous parlons depuis tout à l'heure d'Alicia mais il semblerait qu'un deuxième personnage soit important dans l'histoire, Maxwell... oui, comme le café. Il est à la tête de la Résistance. Il fait face avec ses troupes aux assauts des monstres et tente désespérément de regagner du terrain mais les effectifs se font de moins en moins nombreux. De là à savoir s'il sera jouable dans le jeu, c'est une autre énigme que voilà.
Ce que nous pouvons le plus facilement critiquer ou apprécier, c'est la réalisation du titre. Comme dit précédemment, les environnements de jeu promettent de vous faire courir tellement ils semblent gigantesques. C'est à espérer que l'on ne passe pas son temps à cela...
La modélisation de l'héroïne est excellente et ses mouvements très bien décomposés. Cependant, l'enchaînement paraît plus dur à passer. Il suffit de voir son saut de côté pour tiquer un peu sur la raideur de celui-ci (contrairement aux sauts "basiques" ou à la course) et au fait que l'on sente bien une césure entre les actions.
Heureusement, cette sensation se fait sentir exclusivement dans ces moments là. Les phases d'action semblent, elles, tout à fait admirables. La vue se positionne comme dans Dirge of Cerberus sur Playstation 2 mais de manière un poil plus agréable tout de même.
Les ennemis semblent disposer d'une modélisation correcte. Il est difficile de réellement tabler mais elle paraît similaire à celle des adversaires dans Condemned. La grosse différence viendra du fait que vous en aurez bien plus à combattre en simultané.
Pour en finir avec la réalisation, il est nécessaire de parler des catastrophes naturelles. La Terre est soumise à divers maux et se désagrège au fur et à mesure du temps. Par conséquent, il ne sera pas rare que le joueur assiste à des envolées d'arbres dues à des tempêtes, à des tremblements de terre ou à des immeubles qui s'écroulent. Apparemment, le moteur physique semble gérer ces événements sans soucis. Ce ne seront que des détails supplémentaires pour appuyer l'ambiance post-apocalyptique du jeu.
Côté bande son, même si aucun extrait de piste du jeu n'a été dévoilée, je me permets d'être optimiste (qui a dit "comme d'hab" ?!). La musique du trailer, et par la même occasion celle présente sur le site officiel, laisse présager un ensemble de qualité. Un peu dans le même ton que celle du trailer de Drag-on Dragoon à l'époque, elle est réellement épique. En tout cas, je pense que nous ne serons pas déçus sur ce point-là.
Il ne reste plus qu'à attendre la sortie du jeu, programmée pour le 27 juillet au Japon. Nous aurons alors les premiers échos concernant la qualité (ou non) de Bullet Witch. Pourtant, les gars de Cavia ont toutes les cartes en main pour réussir leur coup. Un univers bien dark, une héroïne superbe et un principe qui a fait ses preuves, sont autant d'atouts qu'il ne faudrait pas gâcher. Du contenu sera téléchargeable via le Xbox Live (costumes, niveaux, ...). La maniabilité et la durée de vie (ainsi que l'intérêt) auront une importance cruciale dans le verdict final.