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Dofus
Titre: Dofus
Plate-forme: PC
Genre: MMORPG Tactique
Developpeur: Ankama Studio
Editeur: Ankama Studio
Sortie Europe: Septembre 2004
Ecrit le 22-02-2006 par HND
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Au royaume du MMORPG, les français ne sont pas rois. En même temps difficile d'usurper la place de pays tels que la Corée ou les USA niveau nombre d'accros vidéoludiques. Néanmoins depuis un certain temps, dans notre (ou pas votre, tout dépend de l'endroit ou vous vivez) verte patrie les projets fleurissent, amateurs ou professionels. Dofus est l'un de ceux-là, puisque le jeu est développé, édité, diffusé, etc.. par les Studios Ankama, une boite française (fou, non ?)... On retrouve en général dans les Jeux Vidéo français comme une saveur de Châblis baignée du doux parfum des patates sautées accompagnant le boeuf bourguignon des personnages, intrigues, etc... et un univers assez à part en terme de design (y'a qu'à comparer Rayman et Sangoku, ça donne le ton). Dofus n'échappe pas à la règle, proposant un univers haut en couleur, mature et enfantin à la fois, à l'humour omniprésent.
Kissékafédofus ?
Commençons par la fin, à savoir un mot sur les mecs que c'est eux qu'ils ont fait le jeu. Dofus est l'oeuvre d'Ankama Studio, une compagnie de développement fondée en 2001, et aujourd'hui basée à Tourcoing. Composé d'une vingtaine de développeurs/codeurs/designers/nawakers, le studio signe avec Dofus son premier projet abouti, qu'on peut considérer aujourd'hui comme une réussite, puisque le nombre d'abonnés ne cesse d'augmenter, et qu'une version anglophone a été mise en place suite au succès de la version francophone. Après la réussite Dofus dans le domaine du jeu de rôle, Ankama Studio travaille maintenant sur un projet plateforme, pour consoles... Affaire à suivre, puisque l'on s'éloigne de Dofus.
Germaine just arrived
Pourquoi un titre aussi nul me direz-vous ? Eh bien tout simplement car Germaine est le doux nom auquel répondra la joueuse lambda débutant Dofus que je vais suivre maintenant, afin de vous présenter plus en détail le jeu lui-même. Après une rapide inscription sur le site officiel de Dofus (ponctuée d'un bug du site sous Firefox, la forçant à utiliser IE), Germaine télécharge l'installeur de Dofus. Ce petit éxécutable assez bien pensé va télécharger tout seul pour elle le contenu du jeu (pesant environ 50mo) et l'installer dans un répertoire de son choix. Une fois cette étape passée, munie de ses identifiants, Germaine démarre donc le jeu, et se connecte. Après une rapide mise à jour du client, la voici enfin sur l'interface du jeu ! Quelle émotion !
Arrive enfin le moment fatidique de création de l'avatar. Germaine découvre - non sans émotion - la onzaine les onzes classes de personnages disponibles. Je vais d'ailleurs laisser notre brave Germaine quelques instants, afin de m'attarder sur une brève description des classes de personnages. A chaque classe correspond en réalité une technique de jeu ou une capacité particulières.
Féca : le protecteur. Cette classe est basée sur les sorts de protection, un féca est en général assez dur à endommager.
Osamodas : l'invoqueur. Un peu à la manière de Lulu dans FFX, les Osamodas se servent de bestioles en tout genre pour combattre à leur place.
Enutrof : le chasseur de trésor. L'Enutrof est une classe n'occasionnant pas beaucoup de dégats en bas niveaux, mais étant spécialiste dans l'art de choper plein de super objets à la fin des combats.
Sram : le pleutre. La philosophie des Sram est simple : on évite au maximum de s'en prendre dans la gueule, on attaque sournoisement (avec des pièges par exemple)
Xelor : le stop-rewind-play. C'est la classe des magiciens du temps, capable de ralentir les ennemis et de booster les alliés.
Ecaflip : le preneur de risque. Vous aimez le Poker, vous aimerez les Ecaflip. Les sorts de cette classe sont basés sur le bluff, la chance : si vous ratez, vous en subissez les effets.
Eniripsa : le faible le soigneur. C'est la classe des soigneurs, super utiles pour le soutien, mais assez limités niveau baston pure.
Iop : le bourrin. Classe basée sur la puissance physique, au détriment de l'intelligence.
Cra : l'archer. Pas grand chose à dire sur cette classe, si ce n'est que tout tourne autour des arcs et des fleches (nan, c'est pas des bêtes au corps à corps, nan).
Sadida : le baba-cool. Cette classe vit en harmonie avec la nature (elle a donc des attaques en rapport avec elle), et - selon la légende - dort 23h par jour.
Sacrieur : le kamikaze. Le Sacrieur est la classe dont le but est de prendre les coups à la place des autres : en général gros sac plein d'HP, mais qui cogne très fort et qui peut évoluer soit au corps à corps, soit à distance.
Note : preuve que les développeurs ne manquent pas d'humour, mais d'idées pour les noms des classes, essayez de lire ceux-ci à l'envers.
Germaine owns you
Nous retrouvons donc Germaine. Après s'être fixée sur une classe de personnage, avoir donné un nom à son avatar et avoir choisi les couleurs de ses vêtements et de sa peau (le système de personnalisation de l'avatar, bien que simpliste, est très sympathique). La voilà donc devant la statue du dieu de la classe qu'elle a choisi, et un quidam l'aborde, lui souhaite la bienvenue dans le monde d'Amakna (ils se sont vraiment pas fait chier pour les noms, quand même). Puis vient la question aussi fatidique qu'embarassante, a-t-elle déjà joué à Dofus ? Loin de la frapper violemment au visage comme il aurait pu le paraitre au premier abord, il lui propose de suivre l'initiation de Ganymède le sage. Celui-ci va lui apprendre les bases du combat, afin de lui permettre de survivre.
Dofus est un MMORPG tactique. Ici point de combats de type A-RPG ou Diablo-Like comme dans la plupart des soft online. Les combats ont lieu directement dans la zone où le personnage se trouve, sans changement de décor. Une grille apparait au sol, et on place ses personnages parmi les cases proposées, l'adversaire fait la même chose. L'ordre selon lequel les joueurs jouent est indiqué au bas de l'écran, en fonction de leur initiative (caractéristique permettant de jouer en premier, fondée sur l'ensemble des caractéristiques du perso). Ensuite, on a du tour par tour classique : on déplace son perso, on fait une action, on se casse en ricanant (si on a encore assez de points de mouvement), et c'est le tour de l'autre.
Rentrons en peu plus dans les détails : Germaine commence son tour. Face à elle, le mannequin qui lui sert de cible la fixe d'un regard patibulaire et semble lui dire "tu ne le sais pas encore mais je vais me transformer en boite de conserve LidL géante lorsque tu va t'approcher". Bref, Germaine possède au début du tour 4 points de mouvement (PM). Elle peut donc se déplacer de quatre cases pendant le tour, avant ou après une action. Elle possède également six points d'action (PA), qu'elle pourra utiliser pour... faire des actions (mais comment pouvez-vous encore être en train de lire un article aussi bidon ?), attaquer, déclencher une capacité.. Le coût moyen en PA d'une action est de 4. Aussi en général ne pouvez vous faire qu'une seul chose pendant le tour. Mais certaines attaques, augmentées au niveau 5 ne necessitent plus que 3 PA, permettant le joueur malin de cogner deux fois en un tour ! Cétitipamagiksa ?
Germaine's journey into the wonderful world of Dofus
Gégé de son petit nom a fini l'initiation, elle se promène maintenant dans la province d'Ankama, terre des débutants, mais aussi dont les joueurs ne payant pas l'abonnement qui s'élève à environ 2€ par semaine de jeu, et c'est beau tout plein. Le jeu, et c'est d'ailleurs une de ses plus grosses originalités, et programmé en - et tourne sur - Flash, proposant donc des graphismes vectoriels. Fini le cauchemar des résolutions. Les personnages à l'écran adoptent un style cartoon très agréable à l'oeil, se mariant bien avec le côté plus classe des artworks. Elle découvre ses premières quêtes, tue quelques monstres sympatoches (presque mignons pour ceux du début), se fait des amis, gagne des niveaux... Bref la magie de Dofus fait son effet, et comme beaucoup de joueurs, elle a du mal à décrocher.
Elle découvre les nombreuses interactions avec ses congénères, les échanges d'objets, le système de dialogue, le mode marchand permettant à chaque joueur de mettre en vente les objets qu'il désire pendant qu'il est déconnecté... Elle gagne quelques niveaux, et commence a exercer un des nombreux métiers disponibles. Et voici venir un nouveau moment où Germaine se retrouve en arrière plan, le temps de vous éclaircir un peu concernant les métiers.
Un métier s'apprend auprès d'un maître qu'il vous faudra trouver (je vous rassure, c'est pas très difficile). On trouve deux grandes familles de métiers dans le monde d'Amakna : les métiers de Collecte, et les Métiers d'artisanat. Les métiers de collecte vous emmènent à travers le monde en quête de ressources à collecter, et sont au nombre de cinq. Vous pourrez incarner un mineur, un bucheron, un paysan, un pecheur ou un chasseur. Les métiers d'artisanat quant à eux utilisent les matières premières fournies par les collecteurs pour en faire des objets (armes, potions, vêtements...). On trouve 10 métiers d'artisanat (dont certains sont divisés en sous-métiers) : alchimiste, bijoutier, boulanger, cordonnier, boucher, forgeron, sculpteur, poissonier, tailleur. A vous de choisir, mais choisissez bien, car pour changer de métier, il vous faudra tout d'abord oublier celui que vous avez déjà choisi, en utilisant une potion d'oublie de métier, très coûteuse et surtout rare.
Les métiers évoluent comme votre personnage : vous gagnez de l'experience en exerçant votre métier (c'est en forgeant que l'on devient forgeron, en se mouchant que l'on devient moucheron), et vous gagnez des niveaux, vous permettant de collecter plus efficacement les ressources, ou d'apprendre de nouvelles recettes de confection d'objets. Sachez également que vous pouvez éxercer plusieurs métier à la fois, la seule condition est d'avoir atteint le niveau 20 au métier précédent.
The end of Germaine
Retrouvons Germaine après quelques mois de jeu. Elle a maintenant un lvl assez correct, s'est abonnée et parcourt le vaste monde d'Amakna, quêtes accomplissant et bandits pourchassant. Elle a également rejoint une guilde, au sein de laquelle est fait le commerce de ressources. S'étant découverte la trempe d'une femme battante, elle est devenue bucheronne. Un jour qu'elle s'enfonce plus profondément dans la forêt afin de trouver du bois rare, un homme mystérieux apparait : il porte une cape noire, et un autocollant de Yaourt Taillefine sur le front. Le dit homme, souffrant manifestement d'une quelconque névrose, s'approche d'elle en marchant. De nature quelque peu farouche, Germaine lui assène un violent coup de hache dès qu'il se met à portée... Mais celui-ci esquive, et d'un incroyablement rapide et précis coup de faux tranche net les deux talons de Germaine, qui s'écroule à terre, surprise d'une telle rapidité. Elle se redresse, juste assez tôt pour apercevoir la faux hérissée de pointes, tournoyant à la rencontre de son abdomen. Germaine s'écroule sans plus souffrir, réduit à l'état de charpie sanguinolante. Ndlr : Cette scène d'assez mauvais gout et totalement impossible ingame n'a pour but que de me permettre de me débarasser de Germaine, désolé pour les plus sensibles d'entre vous.
Son et lumières
Je vais maintenant considérer le jeu d'un point de vue technique. Autant le dire tout de suite, c'est différent de ce que vous avez pu être habitués à rencontrer dans les (MMO)RPGs au cours de ces dernières années. Comme dit plus haut, Dofus propose une interface et des personnages designée sous Flash, qui a la particularité de proposer des graphismes vectoriels. Pour les trois du fond qui suivent pas, le vectoriel est un système de dessin utilisant des formules mathématiques. On peut donc agrandir l'image autant que l'on veut sans perdre de qualité. On voit donc d'un seul coup la vie en rose : cooool, j'vais pouvoir me foutre en plein écran à donf !.. Eh bien oui, dans la limite ou tout est en vectoriel, sauf les décors, qui eux supportent un tout petit peu moins bien un agrandissement abusif. Je vous rassure néanmoins, jouer en plein écran ne pose pas plus de problème que ça. D'autre part, les assoiffés de pixels et de grandes étendues vierges à la Shadow of the Colossus peuvent tout de suite s'attendre à déchanter : en effet, la carte est divisée en parcelles, ce qui est très pratique pour s'orienter (un système de coordonnées désigne chaque parcelle) ; mais le revers de la médaille, c'est que la naviguation se fait par tableaux. À chaque extremité de l'écran se trouvent des petits spots qui permettent de changer de tableau si on se déplace dessus. C'est assez déroutant au premier abord, mais le couplé carte-boussole proposé est nickel pour s'orienter.
Les musiques, point important dans un jeu de rôle, jouent beaucoup du point de vue de l'immersion. Plus que probablement conscients de ce point, les concepteurs de Dofus ont doté leur bébé d'une bande son qui correspond tout à fait au type d'univers que nous avons ici : joyeuses, entraînantes, voire un brin enfantines par moments. Malheuresement les mélodies et thèmes lassent assez vite, premièrement par leur composition certes de bonne qualité mais trop répétitive, et surtout par le manque de variété : on aurait apprécié un plus grand nombre de thèmes spécifiques...
Au final Dofus propose un graphisme assez singulier, qui ne plaira pas à tout le monde. L'interface de jeu, elle aussi réalisée en vectoriel est très intuitive. On trouve tout les menus et informations concernant le personnage dans la partie en bas à droite de l'écran, tandis que la fenêtre de chat se trouve en bas à droite. Niveau communication inter-joueurs, on a droit à plusieurs types de messages, assez classiques : normaux (tous les joueurs du tableau vous entendront), messages privés pour un seul joueur où qu'il soit, messages de guilde, de groupe, etc.
Germaine au pays des goodies
Je m'étais juré de pas ressortir Germaine avant la fin de l'article... Je suis faible. Bref, comme nombre de jeux, Dofus arrive avec son gros tas de produits dérivés et autres goodies. Commençons par les goodies immatériels, qu'on peut trouver sur le site de la communauté Dofus : d'abord sans surprise, des wallpapers. Dispo jusqu'en 1280*1024, ils sont assez sympathiques, montrant des artworks de toute beauté, malheuresement gâchés par une horrible et énorme typographie, parfois même suivie d'une pub... Assez dommage. On trouve ensuite et en vrac des wallpapers mobiles, et -petite originalité très sympa- des blocs notes au format pdf. Totalement inutiles je vous l'accorde, mais là n'étant pas le but d'un goodie, ils n'en sont pas moins très cool.
Côté marchandise maintenant, On trouve vraiment pas mal de choses. Premièrement, l'artbook Dofus (session 1), en édition limitée à 2000 exemplaires est toujours en vente. 148 pages de bonheur, montrant les croquis préparatoires, des panoramas de régions du monde de Dofus, plus des illustrations originales, etc. le tout dans un livre d'excellente facture. Elle est pas belle la vie ? On trouve également un manga dérivé du jeu, dont seul le premier tome est paru, puis deux T-Shirts, et - ajout récent - des figurines Dofus peintes et assemblées. Site de la boutique Dofus
Voilà un des deux tshirts proposés...
Je propose que tout le monde se cotise pour l'envoyer à Iphnir.
Voilà voilà, je pense avoir fait le tour, et j'espère avoir donné envie à quelques-uns d'entre vous de s'essayer à cette aventure enfantine et pourant si envoûtante que propose Dofus. Je termine en donnant un gros tas de liens utiles concernant Dofus.
- Site officiel de Dofus
- Site officiel de la communaute Dofus française
- Forum officiel du jeu Dofus
- Site du Studio Ankama
- Site des Editions Ankama
- Site de la boutique Dofus
- Fansite Dofus sur JeuxOnline
Note Finale: 16 / 20
HND
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