RPGK! - rpgkingdom.netRPGK! - rpgkingdom.net  
He's dead, okay? Dead! - Lulu, Final Fantasy X 
 
Top page  
Accueil
Forum
Chat ! ( connecté )
Coin des fans
Guestbook
Liens
Skins
Historique
Staff
Statistiques

News
Encyclopédie
Reviews
Previews
Dossiers
Biographies
Japanime
Articles Divers
Critiques d'OST

Wallpapers
Artworks
Musiques midis
Partitions de musique
Lyrics

A propos
Roms Nes
Roms SuperNes
Roms GameBoy
Roms Megadrive

Final Fantasy Ring
RPG Soluce
Lost Edens
Legendra
Creative Uncut
Finaland
JV-RPG


  

 
Reviews Reviews

Xenosaga Episode I : Der Wille zur Macht


Titre: Xenosaga Episode I : Der Wille zur Macht
Plate-forme: Playstation 2
Genre: RPG
Developpeur: Monolith Software
Editeur: Namco

Sortie JAP: 28/02/2002
Sortie US: 28/02/2003

Ecrit le 01-01-2007 par vidok





Xenogears a atteint au fil des ans le statut de jeu culte. Le scénario dantesque a laissé sur le derrière une caste entière de joueurs. Pourtant, les délires philosophiques de Takahashi étaient échelonnés sur de nombreux chapitres. Il avais mis en place une histoire tellement complexe qu'il était nécessaire de la séparer en plusieurs jeux. Malheureusement pour lui, Squaresoft n'avait accepté de créer que le cinquième, jugé comme plus intéressant que les autres. Ainsi, notre cher monsieur Takahashi décida de quitter Square pour fonder Monolith Software et continuer sa série comme il l'entendait. Ainsi, a pu naître Xenosaga Episode I. Il a enfin pu mettre toutes les idées qu'il désirait dans son titre sans aucune censure (Namco, l'éditeur, était bien plus confiant). Il en ressort maintenant une trilogie unique, au scénario incroyable. Jetez-vous dessus, vous ne le regretterez pas.
Voilà, j'ai fini...

Comment ça, vous voulez davantage d'explications ? Bien, si vous y tenez... pourquoi pas après tout. Xenosaga est un titre excellent mais décevant sur pas mal de points qui ont leur importance; alors développons-les dès maintenant.


~ Les défauts

Une irrégularité graphique irritante

Le plus flagrant quand on débute le jeu, c'est l'irrégularité de la réalisation.
En effet, les personnages sont magnifiquement réalisés, pas un pet d'aliasing sur eux, des réactions plus que réalistes s'affichent sur leurs visages. Grâce à la sortie de Xenosaga Episode I, l'Emotion Engine semblait enfin servir quelque chose pour notre plus grand plaisir. Sony nous avait assez bassiné avec ses bienfaits alors qu'à part de rares jeux... à part FFX en fait, nous n'avions pas eu l'opportunité de réaliser si l'expression des émotions était si bien réalisée que cela. Xenosaga nous donne une réponse plus que positive et c'est à se demander si, à sa sortie, ce n'était pas le jeu qui exploitait le mieux la technologie.
Mais, là où le bat blesse, c'est du côté des décors. Ceux-ci sont laids, fades, vides, dépouillés. En comparaison, Final Fantasy X est une oeuvre d'art. On est déçu sur ce point car on pensait tous que les gars de Monolith, au vu du budget colossal accordé par Namco, nous pondraient une réalisation au moins à la hauteur de celle d'un FF. C'est bien dommage, surtout qu'on a déjà vu mieux sur Playstation avec des titres tels que Chrono Cross, FFIX et même FFVIII d'ailleurs. Incroyable, n'est-ce pas ? Il y a bien certains paysages qui nous rappellent que nous sommes sur PS2 mais ils sont tellement rares qu'il est presque naturel de les oublier.


Et encore je n'ai pas parlé de la carrure des monstres durant les combats : naze ! Là, je suis poli. Je vous assure, ceux qui l'ont déjà acheté seront d'accord avec moi, les ennemis n'impressionnent absolument pas. Exceptés les boss, vous ne rencontrerez que des robots ou des gnosis, des extraterrestres (ne vous inquiétez pas je m'étendrai davantage sur le scénario un peu plus loin). L'originalité n'est réellement pas de rigueur ici car vous affronterez souvent les mêmes adversaires dans des coloris différents. Si, à cela, je vous dis que les décors se répètent méchamment dans les donjons, vous en déduisez que le bilan graphique de Xenosaga est mitigé et vous avez raison. C'est le premier point sur lequel Monolith déçoit.

Toutefois, si l'animation est parfaite, cela compense (généralement) les graphismes... Et bien, dans le cas de Xenosaga, même pas ! L'animation de l'héroïne, quand elle court, est atroce et celle durant les combats des plus classiques.
Lors des phases d'exploration, l'impression de se trimballer avec un balai dans le cul devient très vite une évidence. Même s'il arrive de changer de personnage principal à de rares occasions, ce sentiment ne change pas.
Durant les phases de combat, les techniques sont jolies et l'on n'a pas à se plaindre des réactions des protagonistes. Ainsi, nous ne critiquerons pas trop les affrontements.

Pas de quoi fouetter un chat du point de vue technique. La déception est au rendez-vous et on se rappelle que Xenogears possédait également une carence technique. Cela ne l'a pas empêché de devenir culte dans le coeur de millions de joueurs de par le monde. Pourtant, quand on sait que Monolith avait (quasiment) budget illimité pour produire son Xenosaga (Namco ayant complètement foi dans le projet), il y a de quoi être frustré...


Une bande son mal exploitée

Enchaînons sur l'environnement sonore. Ah là, je vois déjà les fans de Mitsuda protester au loin. En fait, je n'ai nullement l'intention de critiquer la qualité des mélodies du jeu. Le maître a encore fourni un travail exceptionnel sur ce titre. Il suffit d'entendre quelques pistes pour comprendre pourquoi il est tellement idolâtré : Zarathrustra, Song of Nephilim ou encore Omega. Que des morceaux qui restent gravés une fois le jeu terminé. La question qui vient indubitablement en tête est : pourquoi les avoir si mal utilisées ?
Ces mélodies ne nous accompagnent pas souvent dans l'aventure malheureusement. Les développeurs ont jugé qu'il ne fallait pas tout le temps en mettre et donc, elles ne sont pas présentes quand on les attend. Il arrive souvent que vous vous déplaciez avec pour seule mélopée vos bruits de pas. Il est évident qu'à certains endroits le silence est la meilleure solution, cependant, se taper de longs couloirs dans certains donjons sans musique de fond, cela déçoit. Et puis cela énerve aussi car lorsque l'on entend enfin les compositions de maître Mitsuda, on se rend compte qu'elles sont grandioses.
A cela, on pourrait ajouter qu'il n'y a pas de thème de boss, et oui, vous devez vous taper le thème des combats pendant parfois plus d'une demi-heure. Bref, c'est dommage, à nouveau mais quand on se prétend la préquelle de Xenogears vaut mieux assurer sur tous les points.


Des Gears de figuration

Les fans de Xenogears savent à quel point les Gears sont importants pour l'histoire et le déroulement du jeu. Qu'est-ce donc ? Ce sont les immenses robots que vous voyez souvent sur les photos du jeu ainsi que sur la jaquette. Ceux de Xenosaga Episode I avaient été révélés très tôt et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils avaient perdu de leur superbe. Pourtant, j'approuve le choix du designer. Cet épisode doit se passer des millénaires avant Xenogears. Ainsi, la technologie est forcément bien moins évoluée. Les robots de combat sont obligatoirement plus sommaires, aussi bien dans leurs capacités que dans leur design, c'est une évidence.
Certes, ceci peut faire figure d'excuse à un coup de crayon raté mais, à partir du moment où cela s'inscrit plutôt bien dans le scénario, il n'y a pas trop de quoi râler.
Ce qui est plus discutable est leur inutilité. Avant, ils servaient dans de nombreux donjons et avaient une importance scénaristique. Maintenant, ils ont perdu de leur omniprésence pour devenir tout simplement fantomatiques.
Tout d'abord, à l'exception de celui d'Albedo, aucun Gear ne vous marquera. Ceux de l'équipe permettent de dire "on en a aussi" et c'est tout. D'ailleurs, l'appellation Gear est fausse dans ce premier épisode : AGWS est plus juste.
En ce qui concerne leur utilisation durant les combats, la réponse est simple : on ne les utilise pas tout simplement. Dès que vous en aurez l'opportunité, vous vous sentirez obliger de les essayer mais pour finalement les laisser au garage pendant le restant du jeu. Les dégâts qu'ils infligent sont moindres que ceux de votre équipe. Incroyable.
Ne bénéficiant pas d'un design extraordinaire et ne servant à rien durant les affrontements, les robots de Xenosaga n'ont même pas lieu d'être. C'est bien dommage...



~ Les qualités

Un sacré cerveau quand même

Et oui, tout n'est pas noir dans ce Xenosaga, heureusement puisque on a quand même vu apparaître une trilogie ces dernières années. Mais pour qu'il y ait une si belle série, il vaut mieux que le scénario suive. Sur ce point, ce premier épisode est inattaquable tant on sent l'univers de Takahashi, génial créateur de Xenosaga, riche et nous réservant des surprises par milliers.
Au passage, il serait peut-être temps de vous parler du scénar' du jeu. Grosso modo (car je ne vais pas tout vous raconter non plus), vous incarnez Shion Uzuki (l'ancêtre de Citan de Xenogears ?). Cette dernière est une scientifique de la Vector Industry bossant sur le projet Kos-Mos. Ce projet consiste à fabriquer des androïdes de combat dans le but de combattre les gnosis, des êtres belliqueux venus d'une autre galaxie (et d'une autre dimension par la même occasion) qui, apparemment, trouvent que la race humaine devrait être exterminée. Ainsi, vous débutez le jeu dans le Wogrind, immense vaisseau de guerre spécialement conçu contre la menace gnosis. Alors que vous finalisiez Kos-Mos le premier androïde anti-Gnosis, vous êtes attaqué par les fameux gnosis. Suite à votre fuite, vous découvrirez que se trame un conflit qui dépasse l'entendement entre la Star Cluster Federation, qui régit le monde en secret, et U-Tic, une organisation qui vient de refaire surface avec un arsenal impressionnant, bien décidée à imposer ses idées. Vous découvrirez que Kos-Mos joue un rôle prépondérant dans l'histoire et vous ferez la connaissance d'un certain Albedo, psychopathe qui semble intéressé par Momo.


En relisant le paragraphe ci-dessus, je me rends compte que je n'ai pratiquement rien dit sur l'histoire. Dans un sens ce n'est pas plus mal, vous la découvrirez en jouant au jeu, de l'autre, je ne vous ai pas forcément convaincu quant à la portée du scénario. Mais vous pouvez me croire sur parole ou tout simplement observer le nombre de fans sur le net : plus on avance dans le jeu, plus on est soufflé tant les événements qui arrivent sont soit complètement inattendus soit spectaculaires au possible. Sans compter que pour permettre trois épisodes, il a fallu laisser de nombreuses inconnues dans l'histoire et ce dès le premier épisode. Autant dire qu'il y a un paquet de mystères qui ne demandent qu'à être découverts.


Un rythme discutable

La première dizaine d'heures de jeu est composée par 90% de cinématiques. Certains pourront penser que ce n'est pas réellement gênant dans le sens où le scénario est tellement complexe qu'il a besoin d'être bien planté. C'est pourquoi ce n'est pas répertorié dans les défauts mais il est vrai que ce genre de parti pris peut rebuter de nombreux joueurs. Car, ce genre de procédé entraîne nécessairement une linéarité plus que prononcée, tellement qu'on peut avoir l'impression de suivre des couloirs (ce qui est le cas dans la première moitié du jeu). Xenosaga, à sa sortie, a été considéré comme un film interactif par beaucoup de fans de RPG mais aussi dans la presse spécialisée. Ainsi, les rêveurs, les Luffy en herbe peuvent se gratter : il n'y a pas la place de visiter dans Xenosaga. Ici, vous suivez le chemin. Les rails sont relativement visibles pour devenir complètement évidents à certains moments. Takahashi voulait planter l'histoire de sa série, c'est fait !
Heureusement, le jeu est rythmé par des passages des plus agréables, je citerai tout particulièrement l'infiltration à la Snake de Ziggy chez U-Tic pour secourir Momo au début du jeu, ou un peu plus loin le sauvetage de Kukai envahie par les gnosis. Ces petites touches de diversité ne sont pas déplaisantes, loin de là, même. Il est d'ailleurs dommage qu'elles ne soient pas plus nombreuses mais leur rareté fait qu'on les apprécie d'autant plus.


Un excellent système de combat

Les affrontements se déroulent à peu de chose près comme ceux de Xenogears, mais je vais tout de même expliciter cela pour les quelques uns qui n'ont jamais eu la chance de toucher à ce monument du RPG (allez vite remédier à cela).
Une fois le combat commencé, vous avez le choix entre plusieurs actions pour chaque perso : attaquer, Ether (magie en somme), item, AGWS ( monter dans son gear), move (avancer ou reculer sur le champ de bataille) et guard. Vous avez toujours la possibilité d'enchaîner des coups mais, cette fois, pas plus de trois. Sinon, la seule innovation de taille, c'est l'ajout d'un boost. En deux mots, cela consiste à ajouter un facteur chance dans les combats. Plus vous frappez, plus la jauge de boost se remplit, le but est de gagner des tours d'attaque supplémentaires ; donc chose très utile face aux boss notamment mais l'envers du décor est que les monstres, tout comme les boss d'ailleurs, peuvent profiter de l'option et ainsi vous griller un tour de temps en temps. Dans l'ensemble, le boost est une bonne chose qui vous sauvera plus d'une fois la mise durant le jeu.

Les affrontements ne se font pas de manière aléatoire. Les ennemis sont visibles sur le terrain de jeu, ce qui vous permet de les esquiver à loisir. Comme d'habitude, ce genre de lâcheté n'est pas trop préconisé mais c'est à vous de voir. Sinon, les développeurs ont eu une bonne idée et ont rajouté un élément qui permet d'influencer le début (et ainsi, l'issue également) des combats.
La bonne idée en question est le fait d'avoir permis une interactivité avec les décors. En effet, en appuyant sur le bouton carré, vous pourrez faire exploser certains pans de décors, attention cependant : seulement ceux indiqués par une cible ; mais l'équipe ne se s'est pas arrêtée là. Si un ennemi est posté près d'un objet explosif et que vous détruisez ce dernier, l'explosion aura des effets sur le déroulement du combat (si vous décidez de l'engager). Ces effets sont variés, ils peuvent aller du simple boost aux points de vie adverses diminués en passant par des changements d'états (poison, paralysie, etc...). Bref, une super bonne idée qui permet d'apporter un soupçon de stratégie et qui oblige le joueur à faire attention à son environnement et à ne pas toujours avancer comme un dératé.


Qu'il y a-t-il de beau à faire dans ce jeu ?

La question habituelle pour les RPG en somme. Il est attendu que Xenosaga dure de longues heures et c'est le cas heureusement. Il n'atteint pas les sommets des Final Fantasy ou des Dragon Quest mais il vous faudra tout de même quarante heures pour voir le dénouement de cette première aventure, dénouement qui vous incitera à vous procurer sa suite bien sûr. Si vous désirez profiter de Xenosaga encore quelques heures, vous pouvez participer aux mini-jeux en réalisant les diverses quêtes. Il se trouve, en effet, que de mystérieuses portes se cachent dans les décors du jeu et qu'il est nécessaire de posséder la bonne clé pour les ouvrir. Elles cachent en général un coffre au contenu bien plaisant mais il faut le mériter.
Ainsi, les clés ne sont pas évidentes à découvrir et encore faut-il trouver toutes les portes. Autant dire que le challenge s'en voit relevé. Le soft n'étant pas réellement dur, à un ou deux combats près, ce genre de "petits plus" est toujours le bien venu.



~ En conclusion

Il est temps de donner un avis définitif sur ce premier épisode de la saga. Malgré ses nombreuses tares techniques, Xenosaga Episode 1 : Der Wille zur Macht (le titre complet du jeu) est un jeu exceptionnel et permettait à l'époque d'entrevoir le début de l'une des meilleures séries de RPG sur console, cela en grande partie due à son script grandiose. D'ailleurs, je finirai en vous prévenant qu'il vaut mieux avoir fait au préalable Xenogears afin de pouvoir souligner les nombreux clins d'oeil voire liens entre les deux jeux. Je pourrais vous parler du nom commun de Citan et de Shion, mais aussi rajouter la présence de Néphilim, une jeune fille ressemblant étrangement à Sophia, le rôle pour le moins important du Zohar ou encore l'incroyable pouvoir de Jr qui fait immédiatement penser à celui de Fei. Une série à découvrir, assurément.



Note Finale: 15 / 20
vidok

 
 
Fin page Fin page